Donc, Present Tense poursuit dans la lignée des trois opus précédents : la première difficulté apparente, et aussi réelle, réside dans la dualité des voix de ses chanteurs principaux. Oui, Hayden Thorpe et Tom Flemming permettent d’amplifier d’autant les ambiances de par leur voix respective. Les deux premiers titres, « Wanderlust » et « Nature boy », jouent ainsi l’opposition de tonalité car chacun des deux chanteurs principaux laissent place à l’autre, et les néophytes n’en seront qu’indisposés aux premiers abords.
Musicalement, les ambiances sont tout aussi chaloupées : pour preuve, les sonorités n’hésitent pas, non plus, à partir soit vers de l’électro-rock soit vers du rock plus classique. Ajouter que l’ensemble ne perd jamais de vue une visée pop (une pop britannique dans le sens du terme correspondant aux années 2000, la fameuse « Brit pop » étant loin dorénavant…).
J’aurai aussi mis le temps à décortiquer ce groupe, et cet album. Portant, Smother m’a suivi longtemps entre 2012 et 2013… Avec ou sans recul, Wild Beasts est l’une de mes plus belles découvertes de ces années 2010. D’autant plus que, côté guitares, ça fait un moment que les nouveaux groupes passent entre mes oreilles sans forcément s’y arrêter longuement.
De mémoire, le dernier était The Horrors, que j’ai commencé à oublier. Déjà. Je possède, déjà, trois albums de Wild Beasts (Panto, Limbo, laisse-moi juste le temps de découvrir Two Dancers et je viendrai alors à toi !), et pressens que ce ne sera pas la même histoire. Ni pour moi, ni pour eux. Et encore, The Horrors n’a pas encore de quoi rougir, bien au contraire.
(in heepro.wordpress.com, le 28/10/2014)