En effet, en 2013, sortait Spaces de Nils Frahm. Ce petit disque, tout sauf anodin, succédant ainsi à Screws (sorti en 2012, d’abord librement en version digitale puis normalement en version physique) qui était une succession de neuf pièces sobres, délicates, plutôt personnelles, entièrement interprétées au piano.
Avec Spaces, on a affaire à tout autre chose : Nils Frahm s’est ainsi enregistré lors de plus d’une trentaine de concerts (sur cassette, sur multi pistes, etc.) et a ensuite choisi lui-même les onze morceaux de ce nouveau disque, disque compilant donc des enregistrements live mais qui ont été retravaillés ou simplement mixés en studios, et très peu d’éléments propres à un concert ont été conservés.
Six des onze titres n’avaient jamais été publiés auparavant, les autres étant retrouvables sous une autre forme sur ses albums The Bells, Felt, Juno (en réalité, un EP) ou Wintermusik.
L’artiste voulait répondre à une attente de certains de ses admirateurs, lui ayant demandé après ses performances live sur quel album ils pouvaient retrouver une ambiance au plus près de son concert. Bien sûr, il se contentait de leur répondre tous ses albums ou EPs…
Pour Nils Frahm, malgré tout le soin et la spécificité apportés à Spaces, il ne peut s’agir d’écouter un live comme on le vit lors d’un concert. Il faut alors jouer le disque, en coupant téléphone et ordinateur, imaginant être dans une pièce avec lui, en train de jouer pour vous.
Tout cela réunit fera de Spaces un joyau pour vous comme c’est déjà le cas pour moi.
Il n’est pas trop tard pour que je vous dise que Spaces aurait dû être dans tous les bons classements de 2013. Je l’avais oublié, mais l’erreur est réparée à jamais.
(in heepro.wordpress.com, le 28/10/2014)
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