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parfois, j'aimerais que la vie soit toujours rose, qu'il n'y ai jamais de soucis et que tout le monde soit heureux au quotidien. hélas ce n'est pas le cas, il y a la famine, la guerre,... je ne compte plus les sujets alarmants. petite je pleurais devant tout ça, je me sens encore mal quand je vois ces soucis. pourquoi pas moi ? petite fille du nord qui a des problèmes ridicules. mais ce n'est pas de ceci que je voulais vous parler. j'aimerais m'enfouir sous l'eau et ne jamais remonter. non pas la mort mais être en dessous de la terre. les nouvelles ne sont pas bonnes. je pleure chaque soir, j'en casse même la vaisselle et je ne mange plus très bien. je fais face à ce que je redoutais : être loin des proches qui vont mal. ce matin, on parlait avec les collègues d'un exil lointain, ce soir, je fonds en larme suite à un mail. oui mes proches n'envoient que ceux-ci quand je monte dans le train, que je sors du travail,... je me tape tout le trajet les larmes aux yeux et éclate en sanglots quand je passe la porte de chez moi. je ne leur en veux pas tout du moins j'essaye car finalement on ne peut pas faire en fonction de chaque emploi du temps. je travaille tard. je ne suis pas dans les normes. et j'accumule la fatigue de ces longues journées. je suis déboussolée et je me questionne sur les mots. c'est là que je comprends leur portée, leur signification,... car même si je les connaissais avant, je n'étais pas confronté à eux. ces mots s’émissent dans ma vie. et même si cela fait plusieurs années que je me prépare à cette fatalité, je ne suis toujours pas prête. je ne le serai jamais à vrai dire. mais toute ma préparation psychologique s'est emportée. ces mots ont tout chamboulé. je me sens un peu prisonnière d'être loin et de ne pas tout comprendre. néanmoins, tout cela reste la vie.