Mensongères campagnes contre nos collectivités territoriales
Les élus des collectivités locales seraient responsables d’une gabegie et du blocage par corporatisme de la réforme des collectivités sensée permettre des milliards d’économies budgétaires. C’est un procès indigne car nous participons à la vie quotidienne de tous. La gabegie ? est-ce la voirie, les crèches, les équipements scolaires, la collecte des ordures, la distribution de l’eau, le chauffage urbain, l’accompagnement des jeunes et des anciens, le logement, les équipements sportifs et culturels ? Prenez la mesure des budgets en comprenant que demain si nos services publics cessaient de fonctionner tout s’arrêterait et que l’État ou le privé ne sauront les supplanter. « Mauvaise gestion » celle qui conduit à une capacité d’autofinancement des investissements de plus de 30 Mds d’euros par an, à un endettement qui ne représente pas 10 % de celui de l’État alors que les investissements publics locaux sont cinq fois supérieurs à ceux de l’État ? Corporatistes les élus au suffrage universel qui ne défendent pas leurs intérêts, mais ceux de leur collectivité ? Corporatistes sans appropriation personnelle du résultat de leur action, sans enrichissement à attendre et sans majoration de revenus ? Une qualification populiste qui nourrit le terreau fasciste. On déconsidère le service public local en masquant les insuffisances de l’État par des attaques infondées. Une élite illégitime distille sa suspicion de la démocratie et des libertés locales et conseille le gouvernement dans sa volonté de démantèlement du service public, de notre organisation territoriale.
Michel TABANOU, Clémence AVOGNON-ZONON, Georges LOCKO.