TRIBUNE: La tragédie de Vnukovo

Publié le 28 octobre 2014 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Le Comité d’Instruction nous propose deux version de cet incident: la faute de chef de manœuvre et la faute du conducteur de chasse-neige qui, d'après l’information donné par la police, était en état l’ivresse. De l’autre côté l’avocat et les proches du conducteur confirment que le dernier avait une maladie non-compatible avec la consommation de l’alcool. Les techniciens responsables affirment que l’avion était en bon état et le haut professionnalisme de l’équipage capable d’effectuer les vols dans n’importe quelles conditions (il y avait du brouillard pendant le décollage). Autrement dit, il n’y avait aucune raison objective pour l’accident d’avion, mais il s’est passé quand même. Ce qui nous vient à l’esprit en premier, ce sont des défauts dans l’organisation de travail de l’aéroport et dans les services responsables de la sécurité de vols. En deuxième c’est le facteur humain et surtout la "négligence russe" connue dans le monde entier. On pourrait bien sûr trouver (comme dans ce cas) le bouc-émissaire, mais ce que je peux dire exactement c’est l’absence de la version de "l'élimination des indésirables", surtout du côte russe. Personnellement, je peux supposer que cette tragédie soit un assassinat.

A son époque, Christophe de Margerie était bien motivé de faire le business dans la Russie. Étant le président-directeur général de l’entreprise Total, lundi dernier il a participé à la réunion annuel du Conseil consultatif pour les investisseurs étrangers dirigé par le premier-ministre Medvedev. Ce qui s’est passé pendant la réunion ou dans les couloirs reste inconnu, mais le fait est qu'en fin de septembre Margerie a déclaré la suspension du projet conjoint avec l’entreprise Lukoil à cause de sanctions. On parle de la coopération avec Lukoil dans le domaine de l’extraction du pétrole difficile d’accès dans la Russie, des débats autour de portefeuille d'actions de la compagnie Novatek dans le projet "Yamal LNG" en l’étape de leur réalisation à cause de l’absence des investisseurs prêts à donner de l’argent et de l’équipement pour l’usine de production du gaz naturel liquéfié (c’est Total qui construit cette usine). En plus, des incertitudes dans le projet commun de mise en valeur du gisement de Chtokman avec les compagnies norvégiennes et Gazprom qui provoque les pertes de 340$ millions du côté de Total. Ainsi, on pourrait admettre que le directorat de l’entreprise française et Christophe de Margerie, ont pris la décision de revoir la stratégie de l’activité de la compagnie en Russie et d’arrêter tous les projets dans ce pays. Ce pourrait devenir un signe pour les autres grands compagnies qui encore doutent de relocaliser leurs business et ça porte un coup pour l’image de Poutine. Il n’est pas difficile de supposer quelle décision pourrait prendre l’ex-agent de KGB!
Le général de brigade Michael Gurevich a été nommé en tête du brigade d’instruction du Comité d’Instruction de la Fédération de Russie pour mener l'enquête sur la tragédie de Vnukovo. C’est lui, qui a mené l'instruction de l’accident d’avion TU-154s avec le président polonais Leh Kaczynski près de Smolensk.