Si vous avez un peu suivi mes mésaventures avec Free, vous savez peut-être que j’ai passé une vingtaine de jours sans Internet depuis mi-septembre. J’ai donc – en vrac – loupé l’atelier d’écriture Les Plumes d’Asphodèle (deux fois), pris du retard dans ma lecture thérapeutique du blog Tarot Psychologique, perdu le fil de vos blogs… Je n’ai pas pu non plus parler de mes récentes découvertes livresques et télévisuelles.
Ces dernières semaines, je me suis offert une sorte de cure de jouvence, en m’attaquant à la littérature et aux séries Young Adult. Merci à la bibliothèque de mon village de m’avoir donné l’occasion de lire des titres que je n’aurais peut-être pas achetés, et pardon à l’avance pour ce billet qui risque d’être un peu long ! Voici donc ma sélection jeunesse :
Livre : Terrienne de Jean-Claude Mourlevat
Mon avis : Ce qui frappe tout d’abord dans ce petit roman fantastique, c’est l’ambiance qui happe dès les premières pages du livre. La réalité est faite de brumes et de nuances de gris et de vert, comme la ville où elle se déroule : Saint-Etienne. Quant au monde parallèle où Anne va partir à la recherche de sa soeur, il est glaçant et d’une blancheur fantomatique et aseptisée, comme la couverture du livre. Comme souvent dans la littérature dystopique Young Adult, on retrouve les thèmes de la différence, de la coercition de la société, du conditionnement, de la liberté, mais l’ambiance, l’univers et le style de Jean-Claude Mourlevat sont suffisamment typés pour que l’impression d’originalité persiste tout au long du livre. Même si la lecture est très agréable, je suis malgré tout restée un peu sur ma faim car il manque un peu de profondeur à l’ensemble, ainsi que d’explications sur l’existence de ce monde parallèle, pour que l’immersion soit totale.
Livre : Quatre filles et un jean d’Ann Brashares
Mon avis : Dans les premières pages, on se dit voilà un livre somme toute assez banal. Quatre ados, très différentes, amies depuis le berceau… Et puis au fil des chapitres, au fil des aventures racontées par les quatre voix, on se fait cueillir au détour d’une page, on est touchée par une phrase, par une situation, alors qu’on ne s’y attendait pas. Le regard sur l’adolescence et les mots d’Ann Brashares sonnent très justes et chaque personnage est dépeint avec beaucoup de sensibilité. Ce qui fait qu’on ne peut s’empêcher de s’identifier à l’une ou plusieurs de ces quatre filles, au caractère à la fois hérissant et attachant, comme le sont les ados. Au final, cette jolie histoire sur l’amitié, sur l’apprentissage, et sur la vie tout simplement, fait passer un très bon moment, ponctué d’émotions allant du rire aux larmes.
Série : The 100
Mon avis : Dans les tout premiers moments, la série fait un peu peur. Une bande d’adolescents, tous agréables à regarder (la série passe aux US sur la chaîne CW, spécialiste de la série pour ados), débarque sur Terre en tant que dernier espoir de l’humanité. Bon. Ils débarquent à la surface et commencent par faire une fête d’enfer. Bon. Heureusement, petit à petit, et malgré quelques invraisemblances, la série gagne en suspense, en rythme et en intérêt. Les personnages s’étoffent, et les jeunes acteurs font plutôt bien le job. Les intrigues au sein de la station et les surprises que réserve la Terre aux jeunes héros s’entremêlent, pour donner une histoire qui se laisse suivre sans déplaisir. De plus, la saison 1 s’achève sur un cliffhanger qui donne furieusement envie de connaître la suite.
Petit clin d’oeil pour les aficionados des séries SF et fantastiques : on retrouve dans The 100 quelques visages connus comme Henry Ian Cusick (Lost), Kate Vernon et Alessandro Juliani (Battlestar Galactica), et même de façon très furtive Osric Chau (Supernatural).
Série : The Vampire Diaries
Mon avis : Au départ, deux raisons m’ont poussée à entamer The Vampire Diaries, qui vient de repartir pour une sixième saison sur la CW : 1- l’immense déception que j’avais ressentie avec la romance vampirique loupée de Twilight et 2- les yeux bleus de Ian Somerhalder que j’avais déjà repéré dans Lost. Malgré tout, j’ai bien failli ne pas poursuivre au-delà de la première moitié de la saison 1 : romance mièvre au possible entre Elena et Stefan, surjeu de Ian Somerhalder, bluettes d’ados gentillettes, personnages stéréotypés…
Pourtant, bien que très manichéenne dans cette première saison, la série a eu la bonne idée de développer dans les saisons suivantes les côtés sombres de ses personnages, les rendant ainsi plus intéressants. Par ailleurs, la mythologie vampirique s’est enrichie, de nouveaux personnages et de nouvelles créatures ont fait leur apparition. En outre, la série n’est pas avare en rebondissements, parfois à la limite de l’overdose, ce qui m’a conduite sans trop d’efforts à regarder les 5 saisons actuellement disponibles. Mais ce qui rend cette série définitivement sympathique, ce n’est pas son scénario, souvent répétitif et à base de poursuite du grand méchant de la saison, d’alliances et de trahisons. A mes yeux, son attrait réside surtout dans l’histoire romantique entre Elena et les frères Salvatore. Le trio amoureux mérite bien son nom et chaque frère oscille dans le coeur d’Elena au fil des saisons (pour ma part, je trouve le personnage de Damon très attachant). De ce point de vue-là, la série est plutôt réussie. Ainsi, The Vampire Diaries n’est certes pas la série du siècle, mais si on aime les vampires, les mythologies fantastiques et les romances à trois, elle est très agréable à regarder et peut rapidement devenir votre petit plaisir coupable ;)