Michel lance le concert avec son accordéon. L'instrumental qui met dans l'ambiance tranquillement monte crescendo jusqu'à entendre le rythme des pieds de Manu. Il frappe une planche en bois posée à terre avec des chaussures à semelles en métal, un peu comme des claquettes mais assis. Hors du commun et cela fait son effet : tout le monde frappe dans ses mains du début jusqu'à la fin du concert. Même sans instrument, comme sur la chanson de marins "John Kalan", le public reprend les paroles. Les membres du groupe ont chacun une voix exceptionnelle, qui donne des frissons, que ce soit en canon ou a capela. Ils n'ont rien perdu de leurs multiples talents. Dans "L'arbre est dans ses feuilles", les voix fusionnent avec la mélodie. C'est une version un peu plus traditionnelle avec plus de vocalises que sur l'album et qui ne déplaît pas.
Le public, très réceptif, danse au son d'une rythmique festive donnée par Manu avec son violon et ses chaussures magiques.
C'est un spectacle qui met de bonne humeur, avec beaucoup d'humour et des jeux de mots pourris mais qui fonctionnent. Entre 2 chansons, on peut entendre Manu balancer "Prenez votre bouteille d'eau à la main et Christalline. Staline! ". Au moment du son country de "Will the circle", Jacques enfourche sa contrebasse tel un cowboy. Ils savent faire danser le public. Jacques : "Balancez de gauche à droite comme le PS". "A part vous, il n'y a plus de gauche." avant de lancer la célèbre chanson de pub irlandais "Wild Rover" des Dubliners, pendant que Gullivan nous incite à chanter et frapper le rythme de "Wild Rover".
Le liens sont restés très proche entre les membres, même après ces années. Jacques lance des regards à Manu, ils s'éclatent et ça part en vrille. Jacques joue beaucoup avec sa contrebasse. Vous allez me dire normal. Mais là, il l'emmène partout sur la scène, il danse avec, il la positionne façon guitare électrique. Il y a beaucoup d'énergie sur cette scène. Pendant "Nuit Humide" on peut voir Jimi courir tout le long puis tout le monde se regroupe à la fin de la chanson.
Gullivan chausse ses chaussures magiques pour une petite gigue irlandaise, pendant que Michel se met à danser façon Riverdance. Le spectacle est excellent.
Pour finir en beauté, une farandole géante se créé dans le public sur une chanson exclusivement instrumentale avec des riffs à la mandoline, me faisant penser au générique Tex Avery de Phil Pompeii (et avec un peu de recherche, l'original s'appelle "Abballati" de Roberto Alagna). Et cela dure 10 bonnes minutes histoire de bien terminer ce concert. Le public reprend la mélodie italienne dessus des "Bravo" et cris d'encouragement pour un rappel du groupe.
Dernière chanson, "Les souliers rouges". Parfait pour finir ce concert exceptionnel et si rare du groupe en ce moment. Encore merci pour ce spectacle et cette ambiance magnifique!