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Rediffusion. Un peu de discrétion ! Crier sur les toits

Publié le 27 octobre 2014 par Memphis
62) crier sur les toits ns
Tu ne vas pas raconter ça partout ? Il y a des choses qu’il ne faut pas répéter surtout à tout le monde. Ce qui t’a été confié sous le sceau du secret, bien sûr. Et tout ce qui touche à la vie privée. Il n’y a qu’à la télévision qu’on a l’air de trouver ça normal. Un peu de discrétion ! Crier sur les toits ne devrait pas se faire.
  • Crier au loup : je t’en ai parlé à propos de hurler avec les loups.
  • Si ton copain arrive sans crier gare, c’est qu’il ne t’a pas prévenue. Surprise !
  • Oh! La la ! Ton oncle crie comme un sourd : si fort qu’on pourrait penser qu’il ne s’entend pas. Baisse d’un ton, s’il te plaît.
  • Tu cries à l’injustice : c’est vrai, ta part de gâteau n’est pas la plus grosse !
  • Mais ne crie pas famine : tu t’es déjà empiffrée et tu ne risques pas de mourir d’inanition.
  • Ne crie pas non plus vengeance : pas de représailles.
  • Je crie à l’aide, au secours : jamais je ne vais pouvoir déplacer ce meuble toute seule. Un p’tit coup d’main je vous prie !
  • Connais tu la signification de “crier haro” (on ajoute souvent “sur le baudet”) ? Attirer l'attention publique sur un coupable présumé et le désigner à la colère du peuple
  • En cherchant de la documentation, je suis tombée sur un poème de mon amie Marcek qui m’a autorisée le publier. Merci et bisouxxxxxxxxxxxx HARO SUR LE MOUTON !
    • Il fut dit , un beau jour, que le mouton sentait .
    • Quelqu’un, brutalement, dit même qu’il puait !
    • Tonnerre et éclairs tombèrent sur la tête
    • De ce doux innocent, de cette tendre bête.
    • Quoi, bêla le mouton, se peut-il que je sente
    • Alors que tout le jour, au long des prés en pente
    • Je pais l’herbe fleurie et parsemée de thym
    • Qui parfume mon nez dès le petit matin ?
    • Le vent de la montagne et la pluie, par moments
    • Aèrent ma toison, lavent mes vêtements
    • De laine douce et drue par l’homme convoitée
    • Lui, qui me tond bien ras dès que survient l’été.
    • Le mouton, atterré voit son honneur flétri
    • Mais il ne suffit pas que de lui on sourie
    • Voici que son ami, son très cher compagnon
    • Propage le couplet, serine la chanson
    • Et dénigre, et se moque et massacre l’ami
    • Qu’il adorait hier et enterre aujourd’hui !
    • L’âne, car c’était lui, enfin se réjouit
    • De n’être plus le seul dont on se gausse et rit.
    • Il lui vient un orgueil qu’il ne soupçonnait pas,
    • Habitué qu’il est aux corvées et au bât.
    • Cet orgueil s’affermit aux malheurs du mouton
    • Et il aurait plaisir à donner du bâton
    • A ce pauvre animal qu’ici on vilipende
    • Et va jusqu’à souhaiter, en secret…qu’on le pende !
    • Ainsi sont les aigris : dès qu’ils sont maltraités
    • (On a tant dit haro, aussi sur le baudet !)
    • Qu’il s’esbaudit,( le jour où il n’est plus victime)
    • Des malheurs de celui que l’on charge de crimes…
    • Il glose tant et plus sur le pauvre mouton,
    • Et sans prendre ciseaux, le dépouille et le tond !
    • Par ses propos moqueurs, il vous le met si bas
    • Que notre doux ovin songe alors au trépas.
    • Ainsi s’acharne hélas la vile populace
    • Flétrissant l’innocent qui lui demande grâce
    • Car il ne comprend pas pourquoi un vent soudain
    • Vient saccager sa vie et briser son destin
    Moralité
    • Les hommes sont parfois frères d’Aliboron
    • Chargeant les innocents à grands coups de bâton,
    • L’opprimé de jadis devenant le bourreau
    • Qui envoie ses amis derrière les barreaux !
    • S’il faut juste un peu d’eau pour que germe la graine
    • Il faut beaucoup d’amour pour éteindre la haine
    MARCEK

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