Catalogue Aguttes, Haute époque, vente mardi 28 octobre à l'Hôtel des Ventes de Neuilly-sur-Seine.
Photographie de gauche : « Exceptionnelle chaire à dais. Bois de chêne sculpté France - Fin du XVème siècle Ancienne collection Georges Mathieu H: 226 cm - L: 76 cm - P: 53 cm Accidents et manques. Restaurations d'entretien La chaire à haut dossier est médiévale. Ce modèle remarquable en présente la structure, avec sa base enveloppée de panneaux, ses accotoirs raides limités par une corniche en doucine et l'élévation exceptionnelle de son dossier. Les panneaux embrevés dans le bâti s'ouvrent à la sculpture: motifs textiles sur les parois latérales et fenestrages sur les surfaces exposées au regard. Les arcs brisés ornés de fleurons enserrent sagement les soufflets, mouchettes et quatre feuilles d'un art gothique sans exubérance et sans principe de symétrie. Le siège ne forme pas coffre: l'assise, composée de deux planches disposées perpendiculairement au dossier, se fixe au bâti par de simples chevilles de bois. Le dais constitue l'élément le plus original de ce siège unique. Il est couronné d'une frise de fenestrages à clairevoie, entre des pinacles à fleuron auxquels se suspendent des culs de lampe feuillagés. "Le dais est un meuble précieux, qui sert de parade et de titre d'honneur chez les Princes et les Ducs" (Furetière). Dans une société hiérarchisée où l'étiquette joue un rôle considérable, cet ornement mobilier est signe de souveraineté. » © Catalogue.
Photographies de droite et de gauche : « Cassone sculpté. Bois de noyer Italie - XVIème siècle H: 61 cm - L:170 cm - l: 55,5 cm. Très bel état Le cassone, coffre de mariage, est offert par le futur époux pour recevoir le trousseau de la mariée. Tout à la fois armoire et siège, il trouve sa place dans la chambre des époux. Les ornements sculptés remplacent au seizième siècle le décor peint. Ils continuent de s'inspirer des sources antiques pour exalter les valeurs du mariage. Ce très beau cassone allongé repose sur des pieds en patte de lion, et se couronne d'un abattant plat. La façade, profondément sculptée, ordonne symétriquement des masques feuillagés autour d'un long cartouche rectangulaire entouré de lanières de cuir recourbées en volutes. Le cadre central ovale abrite une scène inédite: un homme jeune, à la longue chevelure, adopte la position des nymphes, corps étendu sur le sol, adossé à un coussin. Il s'accoude pour regarder le spectateur. Le paysage est réduit à un seul élément: la tente de parade du chef de guerre, à l'arrière plan. Sont ainsi mises en exergue les valeurs militaires du jeune noble qui s'identifie à un éphèbe grec. Représentation douce des vertus de force et de domination, idéal moral du chevalier. De part et d'autre de la scène centrale, de beaux mascarons féminins porteurs de diadème surmontent une opulente guirlande de fleurs et de fruits, symbole de fertilité et de fécondité, vertus féminines dans le mariage. Les petits côtés construisent leur décor sur fond guilloché, dans un jeu de cadres emboités. Une frise de lierre entoure des fleurs aux longues étamines, affrontées de part et d'autre du cartouche central. Un dieu fleuve barbu s'appuie sur l'urne d'où coulent les flots, renforçant la métaphore de la fertilité. L'iconographie du coffre souligne les valeurs qui sont au coeur du mariage, obéissance de la femme, maternité et fertilité, dans un écrin d'ornements précieux, oves, rais de coeur, guirlandes, arabesques et mascarons. » © Catalogue.
Photographie de droite : « Coffre de mariage féminin à médaillons. Bois de noyer et polychromie d'époque Espagne - Début du XVIème siècle H: 67 cm - L: 175 cm - P: 58,5 cm Exceptionnel état de conservation "Les personnages en bustes..., les têtes de profil dans des médaillons sont l'un des éléments les plus spectaculaires de la première Renaissance"(Jacques Thirion). "Cachet de nouveauté et de luxe", cette nouvelle inspiration s'applique ici sur une architecture restée gothique par sa construction et son organisation. Les personnages s'éloignent des figures cocasses ou truculentes du Moyen-âge, sans toutefois s'approcher du portrait. Ils figurent des types, mais avec une indication d'âge (jeune/vieux), de sexe (homme/femme) ou de milieu social (noble/ bourgeois). Coffre de parement souvent associé au dressoir, il a sa place dans la grande salle, qui est la pièce de réception où s'exposent richesse et prestige. Ce très rare modèle fait montre d'une réelle originalité. La base s'enveloppe dans une haute plinthe qui superpose les moulures, formant une sorte de socle propre à mettre en valeur les panneaux sur trois côtés. Les scènes sont sculptées dans la masse: sur chaque panneau, la "plate bande" fonctionne comme un cadre limitant le champ de l'ornementation, à l'intérieur duquel un second cadre mouluré valorise les figures. L'image, dans la tradition médiévale, reste rectangulaire et permet de disposer deux profils se regardant. La variété de détails est étonnamment riche: les figures majoritairement masculines s'articulent sur les couples jeune/vieux, homme imberbe/moustachu ou barbu, avec des coiffures de fantaisie (diadème, volutes en forme de feuille ou de corne de bélier). Les motifs d'arabesques et de rinceaux se replient sur le bâti. Pilastres et architrave soulignent la référence architecturale. Dans cet esprit, une moulure débordante entoure le plateau et forme corniche. L'intérieur du coffre révèle un autre décor, peint, où domine le végétal stylisé; résille de fleurs vertes au coeur d'or, volutes dorées sur un fond vert tendre similaires aux reliefs de la frise, écu entouré de rubans qui porte le monogramme IHS, abréviation en trois parties du nom de Jésus. L'inscription ne fait pas obligatoirement du meuble un coffre liturgique, mais peut signifier son placement sous la protection du Christ. L'organisation du coffre est inédite, et bien née avec lui, comme en témoignent les serrures percées en façade. Trois petits tiroirs aux coloris subtils et aux lignes raffinées, cachés derrière un vantail, devaient servir d'écrin protecteur pour des objets ou écrits précieux. Ils seraient plus une variante de l'esquipel qu'une annonce de la commode, bien qu'on y accède par la façade. Ce coffre remarquable offre tous les caractères des coffres de mariage espagnols, dont la particularité est d'avoir une identité sexuelle: le coffre destiné à la dame, ou "hembra" se distingue du "macho", coffre masculin, par la présence de petits tiroirs en façade. » © Catalogue.
Catalogue Binoche et Giquello, Livres anciens - manuscrits, vente du mercredi 29 octobre à Drouot Richelieu.
Photographie de gauche : « Le métel (Antoine, sieur d'Ouville). La Coifeuse à la mode. Comédie. Paris, Toussainct Quinet, 1647. In-4, vélin souple, titre au dos à l'encre (Reliure de l'époque). Frère, II, 358. Édition originale de cette comédie en cinq actes, en vers. Antoine Le Métel d'Ouville, né à la fin du XVIe siècle à Caen ou à Rouen, et mort à Paris en 1657, contribua à la vogue du théâtre espagnol en France. Cette pièce est l'une des plus distrayantes et des plus amusantes de son répertoire. Ex-libris manuscrit ancien Antonii Chalier sur une garde. Mouillure claire sur l'ensemble des cahiers, restaurations en bas du feuillet A1, trou supprimant des lettres au feuillet N4. Manque la dernière garde. Quelques taches à la reliure. » © Catalogue.
Catalogue Boisgirard - Antonini. Vente Tableaux Anciens Mobilers Objets d'art à Drouot Richelieu le jeudi 30 octobre.
Photographies de droite et de gauche : « Joli écrin de clavecin avec son piétement Pour apprécier cet objet il est bon de savoir que les clavecins italiens étaient très souvent logés dans un tel écrin. Les éclisses des clavecins italiens à travers trois siècles étaient trop fines pour supporter le poids d'un couvercle. On les logeait donc dans un écrin, souvent somptueusement décoré. Il s'agit ici d'un tel écrin conçu pour recevoir un clavecin à un clavier et une étendue de quatre octaves et demi. Ilest complet avec ses deux éléments du couvercle et son portillon amovible. L'origine de l'écrin: fin XVIIe début XVIIIe siècle. À l'intérieur se trouve aujourd'hui une sorte d'harmonium ajouté sans aucun doute au cours du XXe siècle. L'écrin est placé sur un très joli piétement sculpté, peint et doré. Plusieurs indices le situent à la fin du règne de Louis XIV. Il est sans doute d'origine française et non pas italienne. La présence de nombreux clavecins de facture italienne est documentée dans les inventaires de l'époque. L'influence du Florentin Lulli, qui avait rang de ministre sous Louis XIV, se fait sentir. Il n'est donc pas surprenant de trouver un écrin, voire un clavecin italien sur un piétement réalisé en France. La dorure et la peinture du piétement, y compris apprêts et réparure sont d'une date ultérieure. État actuel: Jolie caisse de clavecin, complète avec couvercles, portillon et piétement sculpté et doré. À l'intérieur, cependant, un étrange instrument de musique de la famille des harmoniums (XXe siècle). Il comporte une lyre qui date de l'installation de l'harmonium (XXe siècle). Le clavier est ancien. Interprétation: Il s'agit manifestement d'un écrin de clavecin italien selon toute vraisemblance de la fin du XVIIe ou début du XVIIIe siècle. Les touches du clavier sont anciennes, mais proviennent sans doute d'un autre clavecin. Ce clavecin a été décrit par M. Reinhard von Nagel - expert- 20 rue Bouvier 75011 Paris - tél.: +33(0)1 44 93 20 93 - fax: +33(0)1 44 93 20 94. » © Catalogue.
Catalogue Millon & Associés, Collections & successions - Provenant de demeures Françaises & Belges à Drouot Richelieu le vendredi 31 octobre.
Photographies ci-dessous : « Tanka, pigments polychrome sur textile encadré d'un brocart 168,5 x 41 cm. Je ne sais pas de quelle époque est cette tanka (peinture sur toile que l'on roule pour le transport) tibétaine.Elle est intéressante car représentant des dakinis (fées ou femmes accomplies) sans aucun personnage courroucé, ce qui est relativement rare dans les peintures tibétaines. » © Catalogue.
Catalogue Audap-Mirabaud, Tableaux, mobilier et objets d'art à Drouot Richelieu le vendredi 31 octobre.
Photographie ci-dessous : « Éventail [détail], la feuille en tissu gouaché à trois cartouches, celui du centre représentant un couple se promenant dans un paysage animé de personnages et amours. Monture squelette en écaille brune ajourée, argentée et dorée. XVIIIe siècle. » © Catalogue.