L’industrie du sucre est méconnue en France. Elle rassemble pourtant près de 45 000 emplois et représente 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaire par an. Un business juteux basé sur un business model béton : voilà ce qui caractérise le mieux cette industrie.
Du sucre partout… même dans des plats supposés salés !
On sait qu’il est difficile de résister à ce mignon petit carré blanc, sauf que de nos jours il n’est plus ni carré, ni blanc… Il est parfaitement invisible et s’est invité partout. On en retrouve dans les biscuits ou les sodas mais aussi dans des préparations alimentaires supposées salées telles que des sandwichs ou encore des soupes de légumes.
Le sucre, que l’on pourrait qualifier d’or blanc, peut être produit partout et est destiné en majeure partie à l’industrie alimentaire (59%) et à la création d’alcool (20%). Un français en consomme en moyenne 35 kg/an alors que la moyenne mondiale est de 20 kg/an. Rappelons que cette même moyenne était de 3 kg/an au cours du XIXème siècle…
Mais d’où vient cet intérêt industriel pour le sucre ?
Tout d’abord, il est bon de savoir que plusieurs études scientifiques menées sur des rats de laboratoires ont affirmé qu’il existait une dépendance au sucre et qu’elle pouvait même être comparable dans certains cas à une dépendance à la cocaïne. Derrière la douceur du goût se cacherait donc une drogue féroce.
« Sucrer plus pour vendre plus », voilà un business model implacable. En habituant le palais depuis le plus jeune âge, ce sont des générations de consommateurs assurées. Devenus grands, ces accros à la dose de carré blanc trouveront fade tout ce qui n’est pas sucré.
Un goût adulé mais pas sans risque pour la santé !
Outre le succès de l’industrie du sucre ces dernières années, c’est aussi celui de l’obésité et du diabète qui alerte les autorités sanitaires. A eux deux ils forment l’un des plus grand facteur de mortalité dans le monde. D’après l’OMS, plus de 45 millions d’enfants de moins de 5 ans sont actuellement en surpoids dans le monde.
Récemment l’OMS a abaissé ses seuils de consommation journalière conseillé à 25g. Pour ne citer, qu’un exemple, une canette de coca en contient 35g…
Les industriels répondent à cela que c’est aux consommateurs de contrôler leur consommation. Un temps, l’Union Européenne a tenté de mettre en place des signaux négatifs sur les emballages de produits alimentaires afin d’aider les consommateurs a repérer les produits trop chargés en sucre. Mais les lobbys industriels ont eu une nouvelle fois raison de cette mesure…
En somme, avec des consommateurs conditionnés à revenir, c’est toute l’industrie qui est assurée de grandir…