Au cours de la conférence de presse tenue par Gyan C. Acharya, Secrétaire général adjoint et Haut représentant, les deux grandes parties de ce rapport ont été brièvement présentées de la manière suivante: les progrès dans la mise en œuvre du Plan d’action d’Istanbul - l’une des feuilles de route suivies par les PMA dans la réalisation de leur développement économique - et la situation des efforts d’éradication de la pauvreté dans les PMA.
Selon les Nations Unies, la mise en œuvre du Plan d’action d’Istanbul diffère selon le pays. Des actions positives ont été menées pour améliorer l’accès aux infrastructures de transport et de communication. Bien que des améliorations aient été aussi notées dans le domaine de la santé et l’éducation, beaucoup reste à faire pour que ces pays sortent de leur état de pauvreté et de privation sociale. Selon le rapport, des efforts conséquents seraient nécessaires dans le domaine du développement des capacités productives et de l’innovation. A ce sujet, Gyan C. Acharya a affirmé: "Il y a une longue route pour rattraper les autres pays en voie de développement".
Ces efforts seront réalisés dans un contexte international marqué par une volatilité des flux d’aide publique au développement (APD) des pays du Comité d’Aide au Développement (CAD) au cours des dernières années (2012-2013) et des prévisions de baisse de l’APD de l’ordre de 5% pour l’année 2014. Gyan C. Acharya a appelé ainsi à un renforcement de l’assistance extérieure en faveur de ces pays en disant que: "Au vu de l’extrême vulnérabilité et du haut niveau de pauvreté de ces pays, l’appui extérieur que ces pays reçoivent devrait être renforcé et amélioré".
Enfin, s’agissant de l’éradication de l’extrême pauvreté, Gyan C. Acharya a conclu en listant les éléments suivants comme des clés de l’atteinte l’objectif susmentionné: une croissance économique associée à l’équité entre les peuples, une croissance économique soutenue par une transformation économique, la résolution des problèmes d’inégalités de genre, entre les régions, et un appui extérieur obtenu sous forme d’APD, de commerce extérieur et de transfert de technologie.
Des questions restent néanmoins sans réponse. Elles sont relatives à la capacité des pays développés à augmenter leur appui extérieure dans un contexte économique marqué par une croissance modeste; et à celles des PMA à mettre en œuvre toutes les actions requises pour créer un cadre propice à la maximisation des bénéfices associés à ces appuis.