L’apnée du sommeil sévère est solidement associée à de mauvais résultats cardiovasculaires, tels que l’insuffisance, les crises et les décès cardiaques. Prendre aussi en charge le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients cardiaques réduit ainsi le risque de réadmission à l’hôpital, démontre cette étude sur l’impact du traitement par pression positive continue (PPC) sur le taux de ré-hospitalisation à 30 jours. Ses conclusions, présentées dans le Journal of Clinical Sleep Medicine appellent à la prise en charge globale des patients souffrant à la fois de maladie cardiaque et d’apnée du sommeil.
Les résultats sont éloquents, car aucun des patients cardiaques participant à l’étude, souffrant d’apnée du sommeil, ayant reçu et observé un traitement par pression positive continue n’a été réadmis à l’hôpital ou admis aux urgences pour un nouvel événement cardiaque dans les 30 jours qui ont suivi sa sortie d’hôpital. Précisément, l’étude menée auprès de 104 patients avec symptômes d’apnée, hospitalisés pour un problème cardiaque comme l’insuffisance cardiaque, l’arythmie ou un infarctus du myocarde montre que :
· 78% présentent bien un diagnostic d’apnée et 80% de SAOS,
· qu’une observance du traitement par PPC définie comme son utilisation 4 heures ou plus par nuit sur 70% des nuits élimine le risque de réadmission pour nouvelle alerte cardiaque.
· En revanche, 20% des patients qui n’ont pas bénéficié du traitement ont connu une récidive.
Un geste « gagnant-gagnant-gagnant » : Un résultat important pour le patient, comme pour les dépenses de santé, souligne l’auteur principal de l’étude, le Dr Richard J. Schwab, co-directeur du Centre du sommeil de l’Université de Pennsylvanie (Philadelphie). Il appelle à détecter, diagnostiquer, et surtout à traiter l’apnée du sommeil chez les patients hospitalisés pour des troubles cardiaques. Un geste « gagnant-gagnant-gagnant », qui améliore la qualité de vie du patient, améliore ses résultats de santé, et réduit les dépenses de soin liées aux maladies cardiaques.
Aux Etats-Unis, une campagne de prévention spécifique, la campagne * » Stop the snore » (ou « Arrêtez de ronfler » a été lancée récemment pour encourager les gens à parler à leur médecin de ce signe avant-coureur de SAOS.
Sources: Journal of Clinical Sleep Medicine doi.org/10.5664/jcsm.4096 Diagnosis and Treatment of Sleep Disordered Breathing in Hospitalized Cardiac Patients: A Reduction in 30-Day Hospital Readmission Rates
et* http://www.stopsnoringpledge.org
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