La maladie de Parkinson est une affection neurologique caractérisée par une production insuffisante de dopamine dans le cerveau et des symptômes spécifiques dont le tremblement au repos, une rigidité musculaire, une rareté (akinésie) et une lenteur (bradykinésie) des mouvements. Des très nombreux autres symptômes sont également associés à la maladie qui s’accompagne parfois aussi de troubles de la santé mentale, dont la démence et la dépression. Certains traitements (lévodopa) peuvent contribuer à améliorer les symptômes, sans pouvoir guérir la maladie.
Les auteurs rappellent que de précédentes études ont suggéré qu’un tremblement prédominant est associé à des symptômes qui progressent plus lentement, une instabilité posturale prédominante et des troubles de la marche à une progression plus rapide, en particulier, du déclin cognitif.
Parmi les principales caractéristiques de la maladie, tremblement, rigidité musculaire, lenteur du mouvement dont démarche, la démarche est un marqueur courant et facile à observer.
Les chercheurs ont regardé s’il existait une association « infaillible » entre le modèle de la marche et la cognition chez 121 patients récemment diagnostiqués avec la maladie de Parkinson et 184 témoins en bonne santé.
Leur analyse révèle,
- logiquement : des évaluations de la démarche et de la cognition plus faibles chez les patients parkinsoniens,
- aucune différence significative de capacité cognitive entre les patients atteints ayant principalement des problèmes avec la marche et les patients atteints ayant principalement des problèmes de tremblements,
- cependant une association entre la sévérité des problèmes de marche et celle du déclin cognitif : Un patient ayant plus de problèmes avec la marche a tendance à présenter un déficit cognitif plus important.
Ces données révèlent aux médecins l’association probable de la marche et de la cognition chez les personnes atteintes de Parkinson et suggèrent que la progression des problèmes de démarche peut être associée à une progression du déclin cognitif. Elles peuvent donc contribuer à la reconnaissance précoce des patients parkinsoniens à risque de démence.
Source:Frontiers in Aging Neuroscience October 21 2014doi: 10.3389/fnagi.2014.00249Cognition and gait show a selective pattern of association dominated by phenotype in incident Parkinson’s disease(Visuel Fotolia)