Une peine est-elle à perpétuité ?

Publié le 26 octobre 2014 par Mariedacruz @parlonsmecs

Comment surmonter « une peine » à perpétuité ?

Il y a dans la vie, des moments tragiques, des moments de souffrance, des moments d’une douleur intense, une peine non partageable, non compréhensible, non descriptible.

La perte d’un amour, d’un enfant, d’un ami, d’un parent, le mal de vivre, l’anxiété, la peur, la solitude, l’abandon, sont des situations toujours très difficiles à surmonter, à maîtriser, à vivre au quotidien.

Malheureusement, tout le monde passe, un jour ou l’autre, par ces états d’anéantissement, de détresse, de désarroi, de lassitude, de désespoir, de tristesse et de mélancolie, se disant que la peine ne pourra jamais être surmontée, que l’on n’arrivera jamais à « en faire le deuil », qu’elle sera à perpétuité !

Alors, réellement, qu’en est-il ? Peut-on effectivement tirer un trait sur toutes les mauvaises choses qu’une existence vous impose parfois, peut-on balayer d’un simple revers de la main, une partie de ce qui vous a construit, qui a participé à être ce que vous êtes aujourd’hui ? « En faire le deuil » ? Qu’est-ce-que cela veut  dire et doit-on inévitablement le faire ?  Autant de questions que l’on se pose et qui, pour la plupart, restent en suspens, en attente de réponses.

Une autre seule question encore : qui peut vous les apporter, ces réponses salvatrices ?

Eh bien, comme à chaque fois : vous et vous seul !

Apprendre à accepter sans pour autant oublier nécessite du temps et un travail important sur soi tout d’abord.

Ensuite, face aux épreuves, nul n’est pareil, nul n’est identique

Certains démontreront soit une quelconque indifférence,  une capacité à surmonter n’importe quelle situation difficile, d’autres seront davantage effondrés, anéantis, comme s’ils avaient « implosé  de l’intérieur »

Toujours est-il que vous ne vous sortirez pas indemnes, si vous ne vous reprenez pas en main et vous occupez avant-tout de vous !

Je vous entends déjà me répliquer : « facile à dire mais c’est plus dur à faire ! »

En effet. Rien n’est simple ni aisé face à la mort, à la perte, à la disparition… d’autant que l’on ne s’y prépare pas systématiquement.

Toutefois,  connaître « le processus du deuil » vous aidera à mieux comprendre les phases nécessaires à la cicatrisation de ces maux.

·  Première phase : la fin de l’échange

Vous avez passé un certain laps de temps avec une personne que vous aimiez et qui est partie (décès, disparition ou séparation).

C’est le choc, l’inattendu, l’incrédulité,  la fin, même si parfois, vous vous y attendiez ! Émotionnellement  ce constat reste difficile à réaliser, à admettre.

·    Deuxième phase : « Je te fuis et te recherche « 

La personne n’est plus là depuis des mois et pourtant vous continuez de « vivre » avec elle,  sans même vous en rendre compte parfois. Vous êtes encore dans l’échange et le partage. Ainsi, vous continuez de la rechercher,  coûte que coûte afin de préserver la relation interrompue. Vous touchez ses vêtements, écoutez sa voix sur le répondeur, regardez ses photos, vous parlez sans cesse d’elle… rien n’a plus d’importance que cette personne disparue.

En parallèle, vous faites tout votre possible pour fuir la souffrance qui vous submerge, vous voulez éviter au maximum cette agitation intérieure, cette tension omniprésente.

Tout ceci est parfaitement normal dans le processus de deuil.

·   Troisième phase : la déstructuration

Arrivé à cette étape, vous  allez souffrir encore un peu plus, notamment parce que vous réalisez des mois et des mois après, que la personne n’est vraiment plus là et qu’elle ne reviendra pas ou plus !

Toute l’énergie que vous aviez mis à entretenir « la survivance » de cette relation n’a plus lieu d’être et vous revient, du coup, entièrement

Cette prise de conscience, ce retour vers vous  amplifient davantage le manque et l’absence, atteignant des niveaux de douleur à en devenir fou.  Plus rien n’a de sens, tout vous semble absurde et vain.

Néanmoins, une fois encore, tout ce parcours est  normal et prévisible, aussi terriblement douloureux soit-il.

·    Quatrième phase : la restructuration

Après des mois, voire des années, très difficiles, vous vous rapprochez de plus en plus de la cicatrisation de votre peine, de vos blessures.

Patiemment, vous réalisez qu’un lien d’une autre sorte s’est mis  en place, s’est installé en vous, dans une intimité presque secrète, tenant plus d’un lien de « cœur à cœur », indéfinissable, indescriptible.  Apaisé, vous pouvez alors accueillir de nouveau, la joie dans votre existence, sans pour autant oublier ou trahir la mémoire de la personne disparue.

·          Derniers conseils 

  1. Ne cherchez pas aller trop vite
  2. Ne perdez jamais espoir de renaître à la vie
  3. Ayez confiance en vous
  4. Acceptez le processus de deuil
  5. Soyez apaisé

Alors, même si vous êtes au fond du gouffre, alors que vous lisez ces lignes, ne perdez pas espoir – ne perdez jamais espoir ! Vous aussi, vous êtes capable de vous surpasser, de dépasser l’inimaginable.

Qu’il s’agissent d’un décès, d’une séparation, d’un chagrin d’amour… un jour, votre peine va s’adoucir. Un jour, vous aussi, vous arriverez au bout du tunnel. Ayez confiance. Cela se passera aussi pour vous, même si vous n’y croyez plus aujourd’hui.

Bien sûr, il restera toujours  en vous, une cicatrice à l’endroit de votre blessure ; bien sûr, vous ressentirez toujours le manque et l’absence, mais le retour à la paix du cœur est la promesse que  peut vous  garantir tout le travail que vous avez effectué en vous et sur vous !

Que la Force soit avec vous…

 Le 25 octobre dernier, je perdais ma meilleure amie… Voici un modeste hommage que je lui rends.

MA COP’S

Mon amie est partie
Un matin qu’il faisait gris
Sans pousser de cris
La vie ne lui a plus sourit…

Elle était celle qui m’écoutait
Celle à qui je me confiais
Celle qui m’épaulait
Celle que j’aimais…

De ces jours heureux
Nous étions deux
A faire des vœux
Pour tous nos aveux…

Elle va me manquer
A ne pas en douter
Au-delà des étés
De l’éternité…

Il me restera de toi
Les rires, les maux de foie
Les vêtements de soie
Que tu me donnas…

Tu es juste partie
Non pas dans l’oubli
Comme si tout était fini
Mais certainement au Paradis…

Je t’aime ma Cop’s !

Marie Da Cruz – Chançay – France