Snowpiercer – Le transperceneige

Publié le 26 octobre 2014 par Lilou Trystram @LitLilou

Aujourd’hui, je vous parle cinéma, avec ce film sorti l’année dernière et que dans l’ensemble, j’ai plutôt bien aimé :-)

Genre : Science-fiction, drame

Réalisateur : Joon-ho Bong

Sortie : 2013

Principaux acteurs : 

Chris Evans

Tilda Swinton

Song Kangho

Octavia Spencer

Bande-annonce : The snowpiercer en VOSTFR ou ici, en français

Synopsis : « 2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais… » ( Allociné )

Mon avis : Ce film me faisait de l’œil depuis un bon moment,  et je dois vous avouer que je n’ai pas été déçue !

Ce qui m’a d’abord plu, dans ce film, c’est la créativité du scénario. J’ai trouvé l’idée du train vraiment excellente, le contexte de l’ère glaciale tout aussi intéressant… D’autant plus que depuis toute petite, je suis fascinée par les aménagements dans les transports. Il m’est déjà arrivé de rêver d’habiter dans un bus, par exemple. Le concept d’une ligne de fer qui fait le tour du monde, se rapproche aussi d’autres idées, mais j’ai trouvé que le mélange de tout cela était très bien dosé.

On se retrouve donc dans un train, où tous les hommes n’ont pas les mêmes droits, ni les mêmes conditions. Tandis qu’à l’avant, le luxe et le confort règnent, les « queutards » n’ont droit qu’à des barres de protéines et des dortoirs à la limite de l’insalubre. Traités comme des parasites, des indésirables, ils décident alors de mener une révolution, et de s’emparer de la Machine, pour alors contrôler tout le train. La dystopie est vraiment très présente. Beaucoup d’injustices, de questions… Très sincèrement, je me demandais vraiment qui était en tête de tout ça, et pourquoi.

Les décors sont eux aussi très bien réussis. Le « froid » est bien représenté. On voit les ravages qu’il a causé, la mort, même si le blanc représenté plutôt la sérénité, le calme. C’est un peu ce que l’on ressent au final. C’est un peu contradictoire, mais quand à l’intérieur, c’est le chaos, l’extérieur mâ parfois semblé plus doux, plus beau.

L’intérieur du train est aussi très bien réalisé, quoi que je m’attendais à quelque chose d’encore plus luxueux. Mais on suit très bien l’évolution des personnages dans le train, on prend soudain conscience de l’importance de chaque wagon. C’est surprenant, magique, et en même temps terrible, puisqu’on voit à quel point certaines personnes sont privilégiées, vivant dans une extrême hypocrisie. La scène dans l’école, par exemple, m’a marquée pour cette raison. Devant des enfants… C’est inimaginable et tellement cruel.

 

La cruauté, justement, est extrêmement présente. Tout, absolument tout dans ce train respire la cruauté, l’horreur, l’impuissance de certains face à quelque chose de bien plus grand. La résignation, les regrets… Beaucoup de sentiments se mêlent entre eux… Pour former une grande masse d’émotion. Oui, car j’ai vraiment ressenti beaucoup de choses devant ce film. Je me sentais impuissante, vaincue par la supériorité de ceux du haut du train. J’avais parfois envie de pleurer, de crier, devant ce que je voyais. Le réalisateur n’hésite pas à faire souffrir ses personnages, à les sacrifier si nécessaire, et je me suis sentie d’autant plus déchirée.

Le seul souci que j’ai eu avec ce film, c’est qu’il comporte quand même quelques incohérences. Pas des tonnes non plus, hein, mais quelques-unes, qui ne m’ont pas échappées. Le moment où ils se tirent des balles, et ouvrent des trous dans les baies vitrées. Logiquement, si c’est l’ère glaciale, il y aurait au moins dû y avoir une alarme qui disait que la température avait chuté. Il y a aussi quelques scènes dont je n’ai pas compris le sens, et quelques passages où il manquait des explications. Le gars qui a été poignardé, puis étouffé, et qui se relève une heure plus tard sans aucun signe de souffrance ? Il aurait pu se relever et s’écrouler, mais non, il part joyeusement massacrer d’autres personnes. Ça m’a laissée assez perplexe, je dois dire.

Le dernier aspect qui m’a un peu dérangée, c’est la présence de beaucoup de violence et de barbarisme. Je retiens principalement le massacre lorsqu’ils sont dans le tunnel, où de manière très lâche, les hommes du devant s’équipent de lunettes à infrarouges, et que ceux de la queue du train deviennent de simples proies, sans aucun moyen de défense. C’est vraiment horrible d’aveugler son ennemi, et profiter de sa faiblesse ainsi. Dégueulasse serait encore plus approprié à ce genre d’acte. Mais ce qui m’a encore plus marquée, à tel point que j’ai dû fermer les yeux de longues minutes – non, je ne suis pas faite pour les films d’horreur – c’est la violence du massacre, symbolisée par les haches. Le sang qui gicle, et tout ça, encore, ça pourrait aller, si seulement ils se battaient avec des épées. Mais les haches…? C’est violent, barbare, ce qui est le plus loin de l’élégance dans un combat. Et c’est plutôt choquant.

Les acteurs jouent plutôt bien, je trouve. Surtout Sang Kong-Ho, qui apporte tellement au film ! C’est un personnage assez décalé, qui cache bien son jeu. Lorsque les révélations arrivent, on le voit vraiment comme tel, et c’est ce que j’ai beaucoup apprécié avec lui. Il est très protecteur envers sa fille, et semble ne plus tenir à la vie. D’une certaine manière, c’est touchant. On le voit fumer les dernières cigarettes sur terre, se droguer, comme si plus rien ne lui importait. Et pourtant, j’ai trouvé une grande sensibilité en lui, une sagesse inespérée. Finalement, c’est le seul qui croit que la solution ne se trouve pas dedans, en tête du train, mais dehors.

Petite anecdote, en passant : Tilda Swinton, qui joue dans Narnia et l’Etrange histoire de Benjamin Button, a été si « enlaidie », que je ne la reconnaissais même pas dans le film ! C’est assez surprenant, car d’habitude, je la repère tout de suite. Sa beauté est assez singulière, je trouve.

Lorsque je suis arrivée au bout du film, les révélations m’ont encore une fois choquée et révoltée. Mais la fin nous réserve une belle surprise, un message d’espoir que je n’attendais pas du tout. Un symbole, une lueur d’optimisme dans ce chaos. J’ai trouvé le message du film vraiment beau, son dénouement aussi : il était largement à la hauteur. C’est assez bizarre que cette fin m’ai autant plu, moi qui d’ordinaire déteste ne pas avoir une conclusion, qui ne laisse pas de place à une suite qu’on pourrait imaginer. Mais celle-ci m’a vraiment touchée, au plus profond de moi.

Ma note :  8,5/10. Ce film fut une très belle découverte, tant par l’originalité du scénario que par la présence d’un univers dystopique et le jeu des acteurs. Juste dommage qu’il y ai autant « d’action », pour moi qui ai une âme sensible { je vous jure, les films d’horreur, ja-mais de la vie }, et quelques incohérences. Mais globalement, je recommande ce film à tous ceux qui aiment les dystopies ou les passionnés d’histoires de science-fiction. En bref, je vous conseille vivement ce film si vous ne l’avez pas encore vu ! Foncez !

Le petit truc en plus… 

Le film The Snowpiercer est une libre adaptation de la bande-dessinée de trois tomes Transperceneige, écrite par le trio Lob, Rochette et Legrand.

Connaissez-vous ce film ? La bande-dessinée ? Qu’en pensez-vous ?

Lilou