Hier en fin d'après-midi s'est ouvert le festival Touche Française, au théâtre du Rond Point, à Paris.
Pendant deux jours, Jean-Michel Ribes et François Bernheim ont prévu des concerts de haute qualité en formation "légère" (pas tout à fait "unplugged" mais presque) afin de présenter une sélection pointue de ce que la chanson française propose de meilleur en ce moment.
Hier, c'est Maissiat qui a ouvert le festival. Il était prévu qu'elle joue avant Louis Chedid, qui, souffrant, a finalement été contraint d'annuler. C'est avec une grande élégance et la pointe d'humour qu'il faut que Maissiat a annoncé qu'elle serait seule sur scène en s'installant et qu'elle jouerait donc un peu plus longtemps que ce qui était prévu initialement.
Après avoir dit sa déception de ne pas pouvoir partager la scène avec Louis Chedid qui l'a, a-t'elle précisé, influencée dans son propre cheminement artistique (elle fredonne un passage d'"Ainsi soit-il" et évoque ce goût pour les textes imagés, au passage), elle envoie vers lui un message plein de chaleur et débute son concert.
D'abord seule au piano (celui de William Sheller), elle est rapidement rejointe par Katel qui assurera les choeurs mais jouera aussi du clavier et de la guitare à ses côtés. Le répertoire est plutôt sombre mais les arrangements confèrent aux textes une légèreté inattendue, c'est extrêmement beau et la voix claire de Maissiat, portée par quelques notes de piano ou par des arrangements plus lourds, est enchanteresse.
Superbe entrée en matière pour ce festival grâce à la pop mélancolique et poétique de Maissiat (très belle mise en lumière, soit dit en passant).
Le festival s'est poursuivi tard mais j'ai dû filer...
Aujourd'hui j'irai écouter l'ensemble de la programmation : Babx, Milk Coffee & Sugar, Jeanne Cherhal, Patricia Kaas et mon cher Dick Annegarn. Je t'en parle très vite par ici. Promis!