Chez des souris nourries avec un régime riche en graisse, l’exposition prolongée aux rayons U.V. réduit de manière significative le gain de poids. Cette étude qui suggère chez l’animal des bénéfices métaboliques d’une exposition prolongée aux U.V. ne permet certes pas de conclure que le soleil fait mincir ou protège du diabète. Ses conclusions présentées dans la revue Diabetes suggèrent néanmoins des avantages métaboliques de l’exposition aux U.V. autres que ceux apportés par la vitamine D.
Les chercheurs de l’University of Western Australia, des Universités de Southampton et d’Edimbourg ont nourri 432 souris mâles, soit avec un régime allégé en graisses avec supplémentation en vitamine D, soit avec un régime alimentaire allégé en graisses, sans ajout de vitamine D, pendant 4 semaines.
Certaines souris ont poursuivi avec ces régimes, d’autres ont été passées à un régime riche en matières grasses. 4 groupes de souris ont ainsi été suivis, régime alimentaire allégé en graisses avec ou sans vitamine D et régime alimentaire riche en graisses avec ou sans vitamine D. Dans chacun de ces groupes, les souris étaient exposées (à 2 niveaux d’exposition) ou pas au rayonnement U.V., et cela durant 12 semaines.
Cette étude, sur l’animal donc, aboutit à plusieurs conclusions :· Un régime alimentaire riche en graisses augmente significativement les niveaux de vitamine D,
· l’exposition aux U.V. augmente les niveaux de vitamine D de façon significative chez les souris suivant un régime allégé en graisses, sans supplémentation en vitamine D, mais n’a pas d’effet sur les niveaux de vitamine D chez les souris nourries avec les autres régimes.
· Sous régime riche en graisses, les souris prennent du poids. Cependant l’exposition aux U.V. à long terme réduit de manière significative le gain de poids.
· Sous régime riche en graisses, les souris développent une intolérance au glucose et une résistance à l’insuline. Cependant l’exposition aux U.V. à long terme réduit de manière significative l’intolérance au glucose et la résistance à l’insuline.
· Enfin, l’exposition aux U.V. à long terme réduit la glycémie à jeun, l’insuline et les niveaux de cholestérol total, LDL et HDL chez les souris nourries avec un régime riche en graisses, sans supplément de vitamine D.
D’autres expériences menées pour tenter de mieux comprendre ces effets suggèrent qu’un rayonnement UV entraine la production d’oxyde nitrique ce qui pourrait contribuer à expliquer les bénéfices observés.
U.V. vs syndrome métabolique ? Certes, l’équivalent chez l’homme seraient les différents critères qui, combinés, constituent le syndrome métabolique. Cependant ces résultats, obtenus chez la souris ne sont pas directement transposables à l’Homme. Il n’en reste pas moins qu’ils traduisent que la vitamine D seule ne suffit pas à apporter un grand nombre des bénéfices possibles des rayons U.V., à exposition modérée bien sûr. Et, en particulier, le rôle de l’oxyde nitrique, en cas d’exposition raisonnable aux U.V. doit être précisé par d’autres recherches.
Source:Diabetes November 2014 doi: 10.2337/db13-1675 Ultraviolet Radiation Suppresses Obesity and Symptoms of Metabolic Syndrome Independently of Vitamin D in Mice Fed a High-Fat Diet
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