Bruits de bataille au loin et canonnade ininterrompue pendant la moitié de la nuit. Ensuite, journée calme. Le soir, à 18 h, en revenant de l'hôtel de ville, j'entends tout le long du trajet, les rafales des détonations terribles de nos grosses pièces, - et pendant la nuit, cela se reproduit encore. Notre artillerie doit être assez éloignée ; cependant, toutes les vitres de la maison tremblent pendant le vacarme.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Visite à Saint Thomas, à l'ambulance de l’École Ménagère, de l’École de Mme Despiques. Visite à Sainte Clotilde.
Visite à Saint Benoît, rue Neufchatel, Trois Piliers, Sœurs du Saint-Sauveur, à l'Ambulance de la rue Lesage (dans la matinée).
Après midi, visite à Roederer, aux Sœurs Augustines, et aux Carmélites seulement (non aux malades), visite à Sainte Clotilde, à M. le Curé, à l'église, à un groupe de paroissiens.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
Journée de chaude bataille au-delà de la Neuvillette et Courcy sans conclusion pour nous puisque notre situation reste toujours la même.
Le courrier de 14H apporte :
Et lettre d’Hélène du 23 contenant demande que lui ont faite M.M. L. Soisson et fils d’Auxerre, pour l’obtention de renseignements sur la possibilité d’un voyage d’achats à faire à Reims, et la retenue ferme à faire chez nous de Flanelles blanches et de ceintures jusqu’à concurrence de 100 pièces ; et lettre d’Épernay (du 20) contenant de sympathiques pages de nos amis Mr et Mme Charles Coche qui, toujours à Villeneuve (16 8bre) disent à nouveau combien ils sont de cœur avec nous dans les épreuves que nous traversons.
Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période du 1er septembre au 21 novembre 1914.
Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires
Pendant ce temps là :
L'ennemi a pu franchir l'Yser, entre Nieuport et Dixmude (Flandre belge) mais il s'est brisé à nos lignes autour de Lille, et a subi un refoulement au nord de l'Aisne et en Woëvre. Tout un régiment allemand a été détruit au défilé de la Chalade, près de Varennes, dans l'Argonne. Au surplus, dans le Nord, d'après les évaluations qui ont été sérieusement faites, les pertes de nos adversaires sont énormes. Ce sont les armées de von Bülow, du prince du Wurtemberg et du prince royal de Bavière qui nous sont maintenant opposées entre la mer et la Somme.
Les armées russes de Pologne ont poursuivi inlassablement leur marche. Après avoir repris Skiernewice, nœud de chemins de fer important, à 100 kilomètres à l'ouest de Varsovie, elles s'approchent de Lodz, à 40 kilomètres encore plus à l'ouest, et que les Allemands commencent à évacuer. Ils ne tarderont pas à rentrer sur territoire prussien.
Un contre-torpilleur anglais, le Badger, a coulé un sous-marin allemand sur la côte hollandaise. Les Serbes et les Monténégrins ont livré une sanglante bataille aux austro-hongrois, près de Sarajevo. Attaqués par les forces supérieures, ils ont dû légèrement se replier dans la direction de Visegrade.
L'Allemagne qui avait déjà réclamé pour son état-major la direction des forces autrichiennes en Galicie, et qui semble avoir fait très mauvais usage de ce pouvoir nouveau, prépare maintenant la défense du Trentin contre l'Italie.
L'Angleterre, qui était une grosse cliente des fabricants de sucre d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie, vient d'interdire l'importation sur son territoire des sucres provenant de ces deux pays. Elle leur inflige de la sorte un préjudice considérable, en les empêchant de tirer parti de leur production. Mais les Anglais n'en souffriront pas, le gouvernement s'étant assuré le concours des Antilles. Il y a là encore l'un des éléments de la ruine du commerce germanique.
Le gouvernement de Petrograd a pris, de son côté, des dispositions pour que les Allemands et les Autrichiens ne puissent plus devenir propriétaires d'immeubles dans la partie occidentale de l'empire.
Le nombre des chômeurs qui est grand, par toute l'Allemagne, est surtout considérable en Saxe, où six ouvriers en moyenne se présentent pour un emploi disponible.
Source : Grande Guerre
La Neuvillette et l'avenue Nationale en 1919
La Neuvillette est une ancienne commune française du département de la Marne. Le village de La Neuvillette serarattaché à Reims le 30/12/1970. Il est situé sur la D944, entre Reims et Saint-Th...
http://www.reimsavant.com/article-la-neuvillette-et-l-avenue-nationale-en-1919-115408987.html
Nos villages dans la tourmente, Loivre-Berméricourt-Brimont-Courcy, 1914/1918 LOIVRE
Présentation et sensibilisation au vécu des soldats et civils du secteur, avant, pendant et après le conflit. Exposition sous quatre jours et itinérante de documents, civils ...
http://www.lamarne14-18.com/en/node/353/FMACHA051V5020PK-1/detail/loivre/nos-villages-dans-la-tourmente-loivre-bermericourt-brimont-courcy-1914-1918