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Une cure thermale, est-ce que ça marche ?

Publié le 25 octobre 2014 par Livmarlene
Une cure thermale, est-ce que ça marche ?
"Parfois, on a l'impression de travailler à Lourdes ! Les gens arrivent en fauteuil roulant et en partant, ils oublient de le récupérer."Une employée du centre thermal de Balaruc-Les-Bains m'avait suggéré l'idée, alors ma maman s'est jetée à l'eau, espérant y dissoudre ses "douleurs de vieilles". Et moi, je l'ai distraite entre deux baignades, guettant le moindre petit signe d'efficacité. Alors que le séjour de ma mère vient de se terminer, voici le récit de cette première expérience dans la deuxième station thermale de France.
Le médecin thermal du village fleuriLorsque l'on fait une cure, il faut au préalable consulter un médecin thermal. Il vous questionne, examine vos radios, vous pèse et mesure votre liberté de mouvement. Une fois qu'il s'est fait une idée de votre état, il complète la fiche de soins. Il s'agit d'un carton orange sur lequel figurent tous les soins proposés par le centre thermal. Le médecin entoure ou coche les soins opportuns, précise le nombre de séances et barbouille au feutre indélébile les zones à recouvrir de boue. Dans le cas de ma mère... Barbouillage de partout à l'exception des genoux et de la tête. Après la consultation, il faut vite se rendre à l'accueil central des thermes pour choisir son emploi du temps. Dix minutes à pieds, à la vitesse d'un escargot, à travers des rues charmantes bordées de tapis de fleurs.
Deux heures, c'est tout ?La dame du guichet s'adresse à ma môman :"- La première semaine, je peux vous proposer 7h, 7h30 ou midi.- Mettez-moi à 7h, je serai débarrassée.- En rentrant, vers 9h, pensez à remanger un peu.- On n'a que deux heures par jour ?- Vous verrez ça suffit largement !"En sortant, Maman me lance :"Je vais avoir du temps à tuer... Mais ne t'en fais pas ma Cactus, un bon polar et des sudokus, Mamie va s'occuper ! Oh regarde, y'a des boutiques sympas par là. Je vais dépenser des sous. Je vais me lâcher !"
Deux heures, c'est court, mais c'est long !Au soir des premiers soins, j'appelle ma curiste. La voix est faible, découragée. Les deux "petites" heures ont été très éprouvantes. En sortant, ma mère a fait une grosse sieste, deux heures de moins à assassiner. A son réveil, les douleurs ont été en augmentant, pour atteindre un niveau bien supérieur à la moyenne ressentie d'habitude. Ma mère est du genre à souffrir en faisant le pitre. Là, ni calembours, ni blagounettes. Il en sera de même pendant toute la première semaine. Qu'est-ce que j'ai fait de l'amener là !
La vie en maillot et bonnet.Le seul soin épargné à ma mère, c'est le jet haute pression (le Kärcher à cellulite), à cause de ses douleurs trop aigües. A part ça, elle teste tout : la boue à 46° cellophanée comme un rouleau de printemps, le bain à remous, les mains dans l'étuve et le délice suprême : le massage sous l'eau. Après une première semaine difficile, la deuxième semaine s'annonce intense, avec un soin journalier de plus, mais plus agréable, car les douleurs commencent à diminuer. Les siestes restent un bon moyen de passer le temps, mais se font plus courtes. Le reste de la journée, il faut faire des petites courses pour le repas, laver des sous-vêtements, faire sécher le maillot et le bonnet gaufré pour le lendemain, lire, se lâcher (faire des amplettes) et parfois téléphoner au mari, laissé désemparé devant les tâches ménagères et qui, s'ennuyant ferme, a décidé de s'attaquer au jardin qu'il méprisait jusqu'alors (bienfait à distance de la cure).
Se faire des amis ?N'y comptez pas ! Voici le commentaire que ma maman a laissé en fin de cure : "Les curistes sont pour la plupart très cons ! C'est dommage, les soins sont efficaces et le personnel, absolument charmant. Bon courage à eux pour la suite."S'il y a un conseil à donner, c'est d'aller en cure au moins à deux. En effet, les gens viennent très souvent en couple ou entre amis et ne répondent pas quand un autre curiste leur parle, en tout cas pas avant de vous avoir croisé une paire de semaines dans les couloirs et les piscines.
Adieu Athena, Hespérides...Sachez que très bientôt, les soins thermaux de Balaruc-Les-Bains vont être transférés des deux établissements actuels sus-cités à un nouveau bâtiment flambant-neuf construit au bord de l'eau. Choisissez donc bien votre logement, si possible près du lieu de soins. Ma mère logeait juste en face du centre Hespérides où elle était prise en charge. De son propre aveu, prendre une navette la première semaine lui aurait demandé un effort difficile à soutenir. Sachez aussi que certaines mutuelles participent aux frais de logement et de déplacement, une aide bienvenue quand on sait qu'un studio avoisine les 600 € pour trois semaines (un prix qui varie en fonction de la saison, bien évidemment. Les bailleurs ne sont pas des philanthropes, à l'image de la vieille harpie qui recomptait couteaux fourchettes et spatules en bois lors de l'état des lieux de sortie).
Verdict.
En cure, ma mère y est allée à reculons, pour faire plaisir à mon père, fatigué de l'entendre se plaindre. Elle ne croyait pas aux bienfaits de la "fontaine de jouvence balarucoise", mais les résultats sont là : les douleurs ont déjà bien diminué, la marche est plus facile, la mobilité générale est meilleure et le moral... Disons qu'éloignée de de sa vie habituelle, des proches qui la vampirisent du peu d'énergie qui lui reste, ma mère s'est transformée. C'est l'autre bénéfice de la cure, n'avoir à s'occuper que de soi, être éloigné de ses soucis, avoir le temps de remettre les choses à leur place dans son esprit. Mon clown de mère vient juste de regagner ses pénattes. Mais déjà, je sais ma curiste décidée à revenir l'an prochain. Reste plus qu'à réserver, car il faut s'y prendre vraiment à l'avance, surtout si l'on vise la belle saison. Avis aux amateurs !Photo issue du site http://www.finest-spa.com/fr/chateau-bonne-entente_amerispa_187.html , les curistes balarucois ont un galbe un choya moins affûté.

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