Même si une deuxième place était suffisante pour s’assurer d’un nouveau titre, l’équipe Signatech-Alpine avait décidée d’aller à Estoril pour se battre pour la victoire. Parti en 3e position, Nelson Panciatici s’emparait de la 2e place au premier virage, en inquiétant même le leader. Il restait ensuite à son contact jusqu’au premier changement de pilote. Ses coéquipiers prenaient ensuite le relais pour construire une victoire qui se dessinait tours après tours. Mais deux pénalités successives - pour dépassement du nombre de mécaniciens présents autour de la voiture durant un ravitaillement et patinage dans les stands - stoppent l’Alpine A 450b qui retombe au 6e rang avant de gagner une position et de franchir la ligne d’arrivée en champion.
Ce qui fait dire à Philippe Sinault: "Je suis heureux et fier du travail effectué par toute l’équipe. Il est difficile de remettre son titre en jeu, conserver notre couronne européenne est d’autant plus satisfaisant. Merci à Alpine de nous faire confiance. Ensemble, nous partageons de grandes émotions. C’est parfois dur, mais on aime ça… Vivement l’année prochaine!"
Et Nelson Panciatici d’enchainer: "Après une belle séance qualificative, j’ai pris un bon départ. J’avais une opportunité de passer en tête au premier virage, mais j’ai préféré assurer. J’étais bien dans le rythme sans prendre de risques. Malgré les pénalités, nous avons pu décrocher le titre. Je remercie mes coéquipiers Paul Loup Chatin et Oliver Webb d’avoir répondu présents tout a long de l’année, notre esprit d’équipe a apporté le petit plus qui a fait basculer la balance dans le bon sens. Je n’oublie pas Pierre Ragues avec qui j’ai remporté le premier titre et qui m’a conseillé lors de mes premiers pas en Endurance. L’équipe a montré qu’elle était forte et qu’elle ne gagnait pas par hasard. Je suis heureux d’être le premier pilote à avoir réussi à conserver la couronne en LM P2, j’espère que cela m’aidera dans ma carrière car mon objectif est de remporter les 24 Heures du Mans. En attendant, vivement l’année prochaine!"
Et de Bernard Olivier, le directeur d’Alpine de conclure: "La gagne qui symbolise Alpine l’a emporté. L’équipe s’est mobilisée pour faire face à des éléments défavorables. C’est une nouvelle leçon: le diable se niche dans les détails… Et deux petits détails nous ont coûté environ quatre minutes. Nous nous sommes serrés les coudes pour aller décrocher ce second titre consécutif. Notre jeune équipe, 24 ans de moyenne d’âge, a montré sa maturité. C’est aussi une signature d’Alpine. Nous donnons leur chance aux jeunes pilotes talentueux."
Ce doublé historique ne nous fait pas oublier Jules Bianchi et sa famille, nous pensons fort à eux. Forza Jules!