- qu’il faut bien reconnaître que les meubles de la fameuse marque suédoise qu’on n’a pas besoin de citer pour qu’elle soit reconnue sont des meubles plutôt pratiques à monter, en suivant correctement la notice, mais il faut bien reconnaître, aussi, que le tri des multiples vis, rondelles, chevilles, et clés diverses et parfois de tailles très légèrement différentes prenait du temps, même beaucoup de temps. Ai-je dit prenait ? J’ai dit prenait. Et il s’agit du verbe prendre à l’imparfait. Car, désormais, avec sa nouvelle gamme de meubles Regissör, la fameuse marque suédoise qu’on n’a pas besoin de citer pour qu’elle soit reconnue invente les meubles à monter sans outil. Mais avec les mains quand même. A quand les meubles dont on aura juste à regarder le kit et qui se monteront eux-mêmes pendant qu’on sera tranquillement assis dans notre canapé ? Je ne dis que ce serait mieux que tout soit mieux, non, mais en vous prévenant à l’avance pour la protection de vos tympans, je l’hurle.
- qu’on aime avoir le choix, qu’on adore avoir le loisir de choisir à loisir. En tout cas, certains de nous l’ont entendu dire par certaines autres d’entre nous ? Mais il semblerait qu’on se trompe, si on affirme aimer avoir le choix. Les travaux consacrés au processus décisionnel indiquent qu’il n’en est rien. Trop de choix tuerait le choix. Nous pourrions être soumis, que dis-je, nous sommes nécessairement soumis, si trop de choix il y a, si trop d’options existent, si un éventail d’alternatives nous est présenté, nous serons soumis, à un moment, ou à un autre, à la fatigue décisionnelle voire à la paralysie du choix. Et à cause de quoi, me demanderez-vous ? A cause de ce fameux phénomène que les chercheurs appellent la surcharge de choix. Alors, quand le choix est-il trop important ? Je vous donne la réponse. Juste au moment où vraiment, là, c’est trop. Il suffit donc de ne pas l’atteindre. Je ne dis que ce serait mieux que tout soit mieux, non, mais en vous prévenant à l’avance pour la protection de vos tympans, je l’hurle.
- que personne ne comprend rien aux calories, ni aux kilocalories, non ? Enfin, si, quelques personnes dans le monde peut-être, quelques personnes qui se comptent sur les doigts de quelques mains. Mais des toutes petites mains avec très peu de doigts, non ? Ou encore, s’il y en a vraiment qui comprennent, on peut affirmer qu’ils expliquent mal aux autres, non ? Sur les boites, celles qu’on trouve en supermarché, on peut régulièrement voir ces fameuses calories affichées. Et que fait-on de l’information ? Rien. Et donc, pour que la prise de conscience du consommateur soit plus forte, quelques chercheurs en santé publique suggèrent qu’indiquer l'exercice physique nécessaire à éliminer les calories contenues dans le produit en question, en minutes de course par exemple, serait bien plus efficace. 250 calories nécessiteraient, pour être éliminées, 8 kilomètres de marche, ou 50 minutes de course à pied, pour un adolescent pesant 50 kg, soit une brandade de morue, une tarte tatin, un pavé de pommes de terre, une tartelette au chèvre, ou une canette de soda. Donc, il suffit de faire ça, et de courir en fonction de ce qu’on mange. Je ne dis que ce serait mieux que tout soit mieux, non, mais, en vous prévenant à l’avance pour la protection de vos tympans, je l’hurle.
samedi 25 octobre 2014