Deadpool : la nuits des morts-vivants (marvel dark)

Deux phénomènes se rencontrent : la bande-dessinée à base de zombies, et Deadpool, le héros le plus cool et le plus fun selon pas mal de lecteurs des dernières générations. Au final ça donne cet album dans la collection Marvel Dark, qui devrait se vendre plutôt bien. On retrouve ainsi Wade Wilson dans un restaurant, assoupi avec une longue sieste qu'il n'aurait pas du faire. A son réveil, les portes sont fermées, et à l'extérieur le monde n'est plus vraiment le même. Les morts-vivants marchent parmi nous, et croquent tout ce qui bouge. Bien sur, Deadpool aurait tout de même pu se rendre compte que les événements prenaient une sale tournure... Plusieurs fois, il a été confronté à des scènes évoquant une contamination naissante, mais vous le connaissez, la déduction logique n'est pas sa qualité première. Le mercenaire with a mouth aime parler, ce qui tombe bien, car ça le rend plus divertissant, et les zombies de cet album également sont doués de parole. Ce ne sont pas des bêtes mortes sans conscience, il reste encore quelque chose d'un peu plus humain en eux, même si ça ne change rien à la donne finale. Deadpool étant désormais le seul héros survivant, il va devoir lutter pour ne pas succomber, et croisera sur son chemin différentes rencontres truculentes, avec notamment des gamins en fuite, et un groupe de femmes bien décidées à trucider le genre masculin. Dans l'esprit habituel de Wilson, c'est à dire ton décalé et sourire (jaune) aux lèvres.  Le plus réussi dans ce Marvel Dark, ce n'est pas même la partie graphique, c'est l'ambiance qui est instaurée. Avec notamment l'utilisation intelligente des coculeurs, et une nette prédominance du gris, du noir, du blanc, et du rouge. On y trouve donc l'âme de Walking Dead, avec cette explosion délirante qu'amène la présence ce Deadpool, anomalie écarlate sur fond de grisaille et d'apocalypse.