Par André Loconte (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)],
via Wikimedia Commons
De l’autre côté de la Terre, une idée germe…
1960, au Japon.
Des mères de famille se regroupent, inquiètes de constater l’intensification de l’agriculture et le recours de plus en plus important à la chimie.
Et si au lieu de nourrir leurs enfants, elles les empoisonnaient ?
Et si le moindre légume, le moindre fruit, les rendait insidieusement malades au lieu de les faire grandir ?
Les mères se questionnent tant et plus qu’elles décident de passer outre le circuit classique de production et de distribution des aliments. Elles concluent un contrat avec un agriculteur qui s’engage à cultiver sans produits chimiques. En échange, les mères de famille achèteront toute sa production. La première « teikei » (mettre le visage du paysan sur les aliments) était lancée.
L’idée se répand et gagne l’Europe puis les États-Unis qui voient l’émergence de projets visant à répondre à la diminution de plus en plus importante du nombre d'agriculteurs et à la difficulté croissante d'accès des populations à bas revenu à une alimentation de qualité. Les CSA (Community Supported Agriculture) étaient nées.
Et en France ?
Si des expériences communautaires avaient déjà permis la mise en relation de producteurs et de consommateurs en Allemagne, en Autriche et en Suisse, il faudra attendre le début des années 2000 pour que soit créé la première AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) en France.
Une AMAP est la concrétisation de la rencontre entre un collectif de consommateurs et un producteur situé à proximité (maraîcher, producteur laitier, producteur de viande…). Liés par un contrat, ils définissent un « panier » qui sera distribué aux adhérents de l’AMAP selon un rythme préétabli et pour un coût prédéfini.
Se passant d’intermédiaire, les consommateurs et le producteur deviennent partenaires directs. Si les premiers s’engagent à payer leur part de la récolte future en avance, ils s’engagent aussi à venir récupérer leurs produits à un lieu de distribution défini à l’avance. Quant au producteur, il s’engage à produire les denrées en quantité suffisante pour la distribution, à être transparent sur son mode de culture ou d’élevage et sur les aléas pouvant le toucher (maladies, conditions climatiques…).
Les partenaires de l’AMAP y trouvent plusieurs avantages : création d’un lien social, respect des saisons et des modes de productions clairement définies à l’avance (agriculture biologique, agriculture raisonnée…), juste rétribution du producteur mais coût maîtrisé pour les consommateurs, respect de la diversité, lutte contre le gâchis alimentaire…
Créer, animer ou juste participer à une AMAP, c’est donc s’engager dans une aventure collective et citoyenne concrète et utile à tous ses partenaires.
Si vous souhaitez rejoindre une AMAP déjà constituée se situant à proximité de votre lieu de résidence, consultez la carte
du réseau des AMAP en Ile de France :
Réseau AMAP
Vous ne trouvez pas votre bonheur ?
Réunissez des amis, des voisins et créez pas à pas votre propre AMAP !
Vous êtes tentés par le concept mais vous hésitez à franchir le pas ?
Voici d’autres initiatives qui vous permettront de bénéficier de produits frais de proximité en toute saison :
Distributeurs automatiques de légumes en Ile de France :
Distributeurs
Se réunir pour bénéficier de produits frais :
Prendre le Transilien et récupérer un « panier fraîcheur » dans certaines gares :
Panier Fraîcheur