Critiques Séries : How To Get Away With Murder. Saison 1. Episode 5.

Publié le 24 octobre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

How to Get Away with Murder // Saison 1. Episode 5. We’re Not Friends.


L’épisode précédent n’était pas parfait mais il avait su porter notre attention sur Connor. Et pour le coup, c’était très réussi. Ce qu’il y a d’intéressant cette semaine c’est forcément de voir ce que la confrontation entre Annalise et son mari pouvait donner. A l’issue de l’épisode précédent, elle demandait à son mari pourquoi une photo très compromettante pour lui était sur le téléphone d’une jeune fille. La confrontation est très rapide, très simple, mais avec une Viola Davis au sommet de son art. Sans artifices (sans perruque et sans maquillage), comme si l’on retrouvait la femme que l’on avait pu voir dans La Couleur des Sentiments, pose donc la question, émue et colérique. La scène est brillante en grande partie grâce au talent de Viola Davis. Sans elle, je ne pense pas que le moment aurait été aussi percutant. C’est une force dans une série comme celle-ci d’avoir une femme forte incarnée par une actrice aussi puissante. Annalise est un personnage que l’on pourrait penser insubmersible mais comme le Titanic, il est possible de rencontrer des problèmes et le sien c’est son mari. Il va la mettre dans un tel état que même au boulot elle ne sera plus du tout aussi efficace. C’était tout de même sacrément fun à voir pour le téléspectateur.

Car ce n’est pas une bonne chose que de voir Annalise comme quelqu’un que l’on ne peut pas briser. Ce serait trop facile qu’elle gagne tout le temps et qu’elle soit la femme la plus forte du monde. Non, il faut qu’elle ait aussi des faiblesses. De plus, le cliffangher de cet épisode me donne une fois de plus envie de revenir afin de comprendre ce que tout cela signifie. Car il y a tellement de révélations qui sont faites au fil des épisodes que j’ai l’impression que How to Get Away with Murder est plus ou moins en train de prendre la relève de Scandal qui a abandonné cette année ses cliffanghers à répétition. Chaque nouvel épisode de How to Get Away with Murder semble pour le moment suivre plus ou moins le même chemin, la même mécanique entre les flashforwards et le présent. D’ailleurs, c’est pour le moment quelque chose qui fonctionne plutôt bien. Cela permet de donner de la perspective aux personnages alors que l’on apprend à la découvrir petit à petit dans le futur et comment ils sont dans le présent (car forcément, quelque chose s’est brisé durant les six semaines écoulées après cet épisode et jusqu’aux flashbacks). Cette semaine c’est au tour de Laurel d’être mise en avant. J’aime bien ce qu’elle est mais l’on n’apprend peut-être pas autant de choses que l’on aurait pu le souhaiter.

Elle veut permettre aux survivants d’abus au sein de leur foyer de pouvoir être sauver. C’est louable sauf que ce n’est pas aussi efficace que ce que la série peut faire au travers de Alicia Florrick ou encore d’autres personnalités judiciaires que l’on connaît tous. Mais forcément, Viola Davis est toujours là pour redonner à How to Get Away with Murder un certain côté classe et surtout une certaine direction. La série se doit d’avoir un personnage qui met les points sur les i et c’est bien évidemment Annalise. Les petites réunions d’étudiants, façon goûter, thé et petits gâteaux dans un salon privé, c’est tout de même assez sympathique. Notamment pour donner à la série un côté plus feutré. Après tout on n’est pas dans une université bas de gamme du fin fond des Etats-Unis. On est dans une grande université prestigieuse qui forme de futurs cadors du barreau. D’un point de vue judiciaire, How to Get Away with Murder est donc une série qui pourrait faire beaucoup plus mais bon, pour le moment elle cherche certainement à s’installer et donc ses personnages par la même occasion et de ce point de vue là c’est très réussi à mon goût. Je ne m’y attendais pas forcément.

Note : 7/10. En bref, un épisode réussi d’un côté mais parfois la mécanique de la série est un peu trop lisible ce qui rend le tout prévisible.