J’ai appris à lire et écrire au même âge que tous mes petits camarades de classe. Assez rapidement, j’ai demandé à ma mère d’arrêter de me lire des contes le soir : je voulais découvrir les histoires par moi-même et choisir mes lectures toute seule. La passion de lire était née.
Devant ma boulimie de bouquins, ma mère décida bien vite de m’inscrire à la médiathèque de la ville pour assouvir mon insatiable soif de lecture. J’ai ainsi écumé pendant 15 ans les rayonnages de ma seconde maison. Je m’y rendais en moyenne 3 fois par semaine ( pas de mec pendant l’adolescence…tu m’étonnes ! ), toujours excitée à l’idée de savoir si celui qui avait emprunté tel ou tel bouquin l’avait enfin ramené. Je ne comprenais pas qu’on garde un livre plus d’une semaine entière puisque j’arrivais à lire un bouquin en trois jours ^^
L’avantage indéniable quand on acquiert le goût de lire tôt dans sa vie : on améliore de manière continue et considérable son orthographe….Et mon orthographe, c’est justement un truc dont je suis vachement fière ! ^^
Aujourd’hui, j’ai rendu ma carte de bibliothèque : changement de ville, changement de rythme de vie, je n’ai plus la possibilité de me rendre dans cet antre de la culture quasi gratuite pendant les horaires d’ouverture. Du coup, j’achète. J’achète trop.
Et parmi les centaines de livres qui ont élu domicile à l’appartement, il y a ces 10 pépites qui m’ont marquée pour des raisons et à des époques différentes.
J’ai lu TOUS les livres de Roald Dahl, absolument tous ! C’est certainement l’auteur qui m’a donné assez tôt le goût de lire avec des histoires originales dans un style classique mais très agréable. J’aurais pu retenir Charlie et la Chocolaterie ou La Potion Magique de Georges Bouillon. J’ai hésité à choisir Matilda que j’avais a-do-ré mais finalement c’est Sacrées Sorcières qui m’a le plus marquée puisque je l’ai acheté et que je l’ai lu une trentaine de fois toujours avec le même plaisir. Après ce livre, j’ai regardé d’un sale oeil toutes les femmes qui avaient de grandes narines.
( Le jour où j’ai un chiard môme, obligé je lui refile tous mes bouquins de Dahl. )
Grâce à l’école et à une prof de français ( coucou Mme Clapier ) que je soupçonnais d’être fan de romans policiers, j’ai découvert Agatha Christie. Les 10 petits nègres fut le premier policier que j’ai lu et du coup, celui qui m’a le plus marquée. L’histoire de dix personnages qui ne se connaissent pas et qui débarquent sur une île étrange pour des motifs différents. Ils meurent tous un par un dans des circonstances étranges….
J’ai hésité entre Poil de Carotte et Graine D’Ortie, finalement j’ai choisi le second, dont l’auteur Paul Wagner est moins connu. J’avais chipé ce bouquin dans la bibliothèque de ma mère. L’histoire ( autobiographique ), est assez sombre puisqu’il s’agit de la vie d’un petit garçon abandonné par sa mère aux services sociaux, qui va ensuite échouer de famille d’accueil en famille d’accueil. J’avais dévoré ce gros bouquin en réalisant que j’avais la chance d’avoir deux parents qui m’aiment…
Je m’en rappelle comme si c’était hier : j’étais en colonie de vacances, j’ai rencontré Laure….qui s’avéra être ma voisine ! Nous habitions à 30 mètres l’une de l’autre et l’une des premières fois où je suis allée chez elle à notre retour, elle m’a montré son livre de chevet écrit par un certain Bernard Werber ( qui n’avait pas encore sa notoriété d’aujourd’hui ): Le Livre Secret des Fourmis. Elle me l’a prêté, je l’ai dévoré en une journée et… je l’ai acheté. Ce n’est pas vraiment un roman, plutôt une succession de petites anecdotes sur des dizaines de choses différentes… A lire ( ou à offrir ) absolument.
Sans le savoir, il y a dix ans, j’ai lu mon premier livre de chicklit ! Vous savez si vous êtes coutumier du blog que j’adore ce genre littéraire. Le Club de la Dernière Chance avec sa couverture orange carotte m’avait marquée puisque j’avais découvert qu’on pouvait écrire un livre ponctué d’humour en abordant un thème vachement moins rigolo : la maladie. Marian Keyes signa là un coup de maître ( adapté au cinoche ). Et je suis devenue depuis addict à la chicklit !
As-tu déjà éclaté de rire en lisant un roman ? Non ? Alors remédie vite à cette lacune en lisant le premier livre de la saga hilarante de Lisa Lutz : Spellman & Associés. Non mais vraiment. J’insiste. C’est Téqui ( oui encore elle ) qui avait conseillé sa lecture il y a quelques années sur un site de consommateurs. Je lui ai fait confiance. J’ai bien fait.
Je n’ai jamais lu livre si drôle de toute ma vie !
Dans le registre contraire, j’ai découvert Stephen King quand j’étais ado grâce à des adaptations cinématographiques plutôt réussies : Simetierre et Ca. J’ai voulu lire les oeuvres originales et de tous, c’est Shining qui m’a le + collé les miquettes. J’ai vu le film homonyme après, et malgré le travail d’acteur impressionnant de Jack Nicholson j’avoue que j’ai plus pissé dans ma culotte avec le livre.
Un an après, j’achète l’oeuvre originale de Dennis Lehane.
Je crois que je n’ai jamais lu roman si bien tourné, si bien écrit, si mystérieux. Coup de coeur assuré pour ce chef d’oeuvre. J’ai même écrit une review ICI.
Je sais pu trop bien comment ça s’est passé, je crois que c’est Musclor qui en a eu marre que je lui résiste et qui me l’a offert, le premier tome L’homme qui n’aimait pas les femmes.
Même si ça m’a rudement fait chier de l’avouer parce que ça me faisait rentrer dans la masse de gens qui l’encensait, j’ai adoré. Et lui aussi je l’ai chroniqué, juste LA.
( Et du coup, j’ai demandé à Musclor de m’offrir les 2 autres tomes au Noël suivant ).
Après avoir adoré Shutter Island, je me suis précipitée en librairie pour débusquer d’autres livres de Dennis Lehane. Je suis tombée sur Mystic Riverdont je n’avais jamais entendu parler. J’ai acheté. J’ai dévoré. J’ai adoré. J’ai écrit ICI. Je crois que je n’ai jamais autant été happée dans une histoire, au point même de chialer. Truc de ouf, Lalu qui pleure ( ensuite j’ai vu l’adaptation ciné avec Sean Penn et j’ai encore plus couiné ).