Chicago P.D. // Saison 2. Episodes 4 et 5. Chicken, Dynamite, Chainsaw / An Honest Woman.
Ce que j’aime avec Chicago P.D. c’est que c’est une policière qui ne ménage ses personnages et je dois avouer que j’aime beaucoup. C’est la preuve qu’au fond ils peuvent vraiment faire de bonnes histoires avec des personnages qui n’ont pas peur et des intrigues qui sont souvent à la limite de la légalité pour certains personnages. Voight est en passe de devenir mon personnage préféré de Chicago P.D.. Je n’avais pas forcément de personnage préféré auparavant dans la série mais je crois qu’avec tout ce que la série tente de faire autour du personnage, je suis intrigué et intéressé par le résultat. Car c’est clairement bon et que cela donne toujours envie d’en voir beaucoup plus, tout simplement. L’enquête de la semaine dans « Chicken, Dynamite, Chainsaw » n’est pas aussi intéressante que celle de l’épisode suivant mais cela reste tout de même très classique et bien mené. La disparition de deux jeunes filles c’est toujours quelque chose qui fonctionne, notamment car la série ne cherche pas à nous emmener dans des endroits classiques. Elle veut nous montrer que cela peut rapidement devenir plus efficace, plus tendu, dans des quartiers de Chicago que l’on ne voit pas tous les jours.
En effet, ce n’est pas The Good Wife qui va filmer cette ville sous cet angle. Mais c’est bien car l’on retrouve toujours l’ambiance de The Shield, d’une série de Shawn Ryan qui aura de l’ambition et qui aurait réussi à créer une vraie ambiance violente sur une grande chaîne comme NBC (ce que Shawn Ryan n’avait pas réussi à faire chez FOX avec The Chicago Code). Pour en revenir à cet épisode, les personnages sont une nouvelle fois au coeur de l’histoire. Que cela soit Voight qui va faire quelques suggestions intéressantes, notamment car il prouve au fond qu’il reste le leader et que tout le monde doit plus ou moins le suivre. L’affaire de la semaine en somme n’est pas ce qui nous intéresse le plus. Elle n’est pas mauvais, très classique, mais ce sont les personnages qui enrobent le tout qui sont efficaces et font le show. Car le reste, ce n’est pas forcément ce qu’il y a plus intelligent non plus. Chicago P.D. nous a déjà habitué à beaucoup mieux en somme. Burgess et Sean de leur côté forment un duo assez réussi. C’est le genre de petites choses qui font aussi le succès de cette série, les petits duos de personnage aléatoires qui fonctionnent. C’est le cas ici.
Par rapport à la première saison, la saison 2 prouve surtout que la série n’a plus ses preuves à faire et qu’elle a pris de l’assurance. Cela se ressent depuis le début de la saison que le scénario est beaucoup plus fluide et c’est quelque chose qui s’apprécie. Pour ce qui est d’Olive, l’ancienne petite amie de Justin, c’est encore une histoire qui va permettre à Voight de nous surprendre et de nous mettre sur le devant de la scène. Elle est enceinte et Justin le confirme. Peut-être un peu trop simpliste et gentillet mais l’épisode suivant, « An Honest Woman » est bien plus intéressant. Voight est kidnappé et rien que pour ça, cet épisode vaut le coup. On va voir le personnage dans une sale situation et c’est le genre d’épisodes qui fait souvent frissonner le téléspectateur et par chance cela fonctionne très bien ici. Surtout que l’on ne ménage pas le héros encore une fois. Il se retrouve à assister à l’étouffement d’une jeune femme, simplement pour le plaisir de son kidnappeur. Mais c’est d’ailleurs une partie qui fonctionne dans cet épisode car le danger semble palpable. On sait pertinemment que Voight va rester en voit mais justement, même si l’on sait ça, la série cherche à nous donner l’impression qu’il peut y passer lui aussi.
C’est la preuve que Chicago P.D. est une bonne série. Il n’y a qu’une bonne série dans laquelle ce genre de choses peut fonctionner, tout simplement. Et puis à coté nous avons toujours Roman et Burgess qui forment un très bon duo alors qu’ils recherchent une femme qui a volé un badge de police. C’est une affaire sérieuse et cela me rappelle ce qui avait déjà été fait dans The Shield. En effet, il me semble qu’un personnage (le rookie de la première saison) s’était déjà fait voler son badge et qu’il avait été à l’origine de plusieurs agressions dans les quartiers de Los Angeles. Ici pour le coup les choses sont légèrement différentes mais pas moins passionnantes. Finalement, ces deux épisodes sont très différents. Si le premier déçoit par son côté très classique et son affaire pas toujours très inspirée, le second était tout d’un coup beaucoup plus passionnant grâce au rythme tendu qu’il impose durant près de 40 minutes sans relâcher le tout une seule seconde.
Note : 5/10 et 7/10. En bref, les personnages sont toujours les vrais bons ingrédients de Chicago P.D..