Forever // Saison 1. Episodes 3 et 4. The Fountain of Youth / The Art of Murder.
Forever s’est maintenant installée dans sa petite bulle où chaque épisode suit une certaine façon de faire propre à la série. Pour le coup, cela fonctionne plutôt correctement même si ce n’est pas non plus aussi réussi que le premier épisode de la série. En effet, le pilote était si frais et si agréable à suivre, les épisodes suivants sont finalement un peu décevants compte tenu de cette histoire. Ce que j’aurais bien aimé voir cependant c’est un peu plus de l’aspect fantastique de la série. Sans trop en ajouter non plus, mais par rapport à ce que la série a déjà pu introduire dans le genre. J’ai hâte en plus de ça qu’ils développent le fil rouge de la saison autour de cet homme qui sait tout sur les pouvoirs de Henry. Avec ces deux épisodes on retrouve ce qui fait aussi le succès de cette série, cette bonne humeur ambiance créée grâce à un Ioan Gruffudd étonnamment bon. Ce que je regrette peut-être c’est que les flashbacks n’apportent pas grand chose. Cela se concentre énormément sur les romances de notre héros (et au fond je me demande si c’est le moment). Je ne dis pas que c’est une mauvaise idée mais disons qu’ils auraient très bien pu en faire beaucoup plus.
« The Fountain of Youth » est donc un épisode très classique de Forever. Je dis très classique et pourtant on n’est qu’à l’épisode 3. C’est vous dire à quel point cette série ronronne. Mais après tout, pourquoi pas. Je ne vais pas trop me plaindre non plus du fait qu’une série policière tente de rester fidèle à elle-même. C’est le principe même d’une série de ce genre là. Quoi qu’il en soit, notre enquête dans cet épisode se porte sur une série de décès liées à un produit anti-âge. Forcément, la série tente d’utiliser la ville qu’elle a entre ses mains et je parle bien évidemment de New York. On nous plonge donc dans Chinatown. C’est un quartier très intéressant de New York car il y a une culture réellement riche et au delà de ça, c’est un quartier qui transpire les petits mystères cachés derrière des échoppes ou bien des ruelles. Forever ne cherche pas à nous jouer la carte du Chinatown sexy non plus ce qui est une très bonne nouvelle en soi. On se rapproche donc un peu plus de ce que Person of Interest peut faire de Chinatown (sans pour autant être totalement ça non plus). Ensuite, ce qu’il y a d’important c’est la relation entre Henry et Jo qui évolue constamment.
On se retrouve donc avec des personnages qui nous offrent quelque chose d’assez mignon. On sent qu’ils se cherchent mutuellement, qu’il y a de vrais arômes crochus et c’est parfait, en somme. En tout cas, je ne pouvais pas demander mieux de la part de la série. Ce que j’aurais cependant aimé voir c’est Henry et Jo qui ne soient pas tout de suite désignés comme un couple vedette à venir. Certes, on a les anciennes conquêtes de Henry qui nous permettent de voir les choses autrement mais ce n’est pas suffisant. L’action dans cet épisode est plutôt efficace, on a encore une fois quelque chose de très classique qui n’est pas sans rappeler ce que peut faire Castle avec Beckett par exemple. « The Art of Murder » est légèrement différent. Jo arrive sur une scène de crime et Henry connaît la victime. C’est là que Lucas prend aussi tout son intérêt alors que ce dernier va bien évidemment demander à Henry de rester en retrait. Quoi qu’il en soit, cet épisode, se voulant plus touchant que les autres, ne fonctionne malheureusement pas totalement. Disons que j’aurais bien aimé voir quelque chose de différent mais je ne l’ai malheureusement pas eu.
C’est la preuve que la série tente des choses mais ne réfléchie pas toujours suffisamment bien et ne nous offre donc pas ce que l’on attend. Le côté ultra superficiel des sentiments fait que l’on ne peut pas se laisser prendre au jeu (notamment celui de ce flashback qui nous ramène à une époque où Henry était terriblement épris d’une jeune femme). C’est peut-être ce qu’il y a de plus pompeux dans l’épisode car cela a beau être gentillet, c’est tout de même sacrément dosé en sentimentalisme bateau. La relation entre Henry et Abigail qui ont rencontré Gloria il y a de ça plusieurs années. Tout ça ce n’est pas bête puisque cela permet aussi de donner de la pertinence à certains moments dans le présent mais il aurait été bien de faire les choses légèrement différemment. Côté affaire de la semaine, celle-ci ne délivre pas autant que les trois premiers épisodes. C’est vraiment une petite déception alors que je commence à devoir attendre moins de la part de Forever.
Abe - « You look terrible. »
Henry - « Well thank you. Even an immortal needs a solid six hours. »
Note : 5/10 et 4/10. En bref, une série pas toujours juste, parfois ennuyeuse. Dommage.