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Energies marines : 4 nouveaux projets sélectionnés par les Investissements d'avenir
Publié le 24 octobre 2014 par Blanchemanche#Energiesmarines #Transitionénergétique
Ces projets doivent accélérer le déploiement des éoliennes flottantes, de l'énergie thermique et abaisser les coûts de raccordement des énergies marines. Au total, dix projets sur les énergies marines sont soutenus par les Investissements d'avenir.
23 octobre 2014 | Actu-Environnement.com© DCNSLe projet Sea Reed doit développer une éolienne semi-submersible.
Dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) énergies marines renouvelables lancé en 2013 par l'Ademe, quatre nouveaux projets ont été retenus, annoncent dans un communiqué commun les ministres de l'Ecologie et de l'Economie. "Les projets sélectionnés permettront de tester la fiabilité et les performances de trois technologies innovantes pour en démontrer la compétitivité, au service de la transition énergétique pour la croissance verte : l'énergie hydrolienne marine, l'éolien flottant et l'énergie thermique des mers", soulignent Ségolène Royal et Emmanuel Macron.
Deux premiers projets autour des hydroliennes avaient été retenus en avril dernier : Prismer, porté par Alstom, visant à développer une architecture électrique spécifique, et Pile & Tide,coordonné par Géocean, pour préparer les fonds marins et la fixation des fondations sous-marines.
Ces six projets seront soutenus à hauteur de 33,3 millions d'euros par les Investissements d'avenir, pour un montant total d'investissement de 93,5 millions d'euros.
En 2009, un premier AMI énergies marines avait sélectionné quatre projets sur les hydroliennes (Sabella D10 et Orca) et les éoliennes flottantes (Vertiwind et Winflo). Un AMI pour des fermes hydroliennes pilotes est également "en cours d'analyse".
L'éolien flottant à l'honneur dans deux projets
Deux lauréats travaillent sur des projets pour développer l'éolien flottant. Le projet Océagen, porté par Idéol avec Bouygues travaux publics et l'Ifsttar, "permettra de valider en échelle réelle le comportement de la technologie de fondation flottante en béton développée par la société Ideol". L'objectif est de réduire les coûts de l'éolien flottant, en favorisant l'industrialisation de la solution. Un démonstrateur sera installé sur le site expérimental Sem-Rev, au large du Croisic (Pays de la Loire).
Le projet Sea Reed, coordonné par DCNS avec Alstom, vise quant à lui à développer "une éolienne flottante spécifique", qui doit pouvoir flotter dans des zones profondes et éloignées des côtes. L'objectif est de créer une éolienne semi-submersible.
Un troisième projet, Marlin, porte sur l'énergie thermique des mers (ETM), qui utilise les différences de températures entre les eaux de surface et les eaux des profondeurs pour produire de l'électricité. "Des développements technologiques complémentaires sont aujourd'hui nécessaires pour parvenir à moyen terme à produire en série des centrales ETM". Le projet, coordonné par DCNS avec l'Ifremer et France énergies marines, vise à "développer, tester et valider en conditions réelles une solution de conduite d'eau profonde efficace (tuyau d'aspiration d'eau froide à 1km de profondeur) et améliorer les performances des échangeurs thermiques".
Enfin, SeaTC va développer une solution technologique pour acheminer l'électricité au fond de la mer, "en réduisant significativement les coûts de connexion, tout en conservant un niveau de rendement élevé et en permettant des interventions sur site dans des conditions météorologiques plus difficiles". La baisse des coûts de connexion des installations d'énergies marines constitue un enjeu majeur. M Prime Innovation, DCNS, Activetech, G2E Lab et Corrodys vont tenter de relever ce défi.
Sophie Fabrégat © Tous droits réservés Actu-Environnement