La guerre est une musique heavy metal jouée à fond la caisse, une peinture rempli de tâche rouge sang et un film… de guerre.
Parler guerre c'est parler économie, hiérarchie et bon versus mauvais; de jeux vidéo aussi. « On doit aller les aider » vs. « La guerre sert les intérêts des riches. »
À un jeune âge, les films de guerre sont inspirants et peuplés d'héros.
En vieillissant, les jeux vidéo prennent le relais. Les reconstitutions historique de scènes de carnage y sont au premier plan et ultra-réalistes : des guerres avec des bons contre des mauvais. Jamais de peureux. Qui ont peur de la guerre dans les personnages de jeux vidéo et chez les utilisateurs de console?
Dans la guerre, il y a les bons, les mauvais et la majorité silencieuse, les peureux. La peur de sa propre mort, des mâles mal en point sur le champ de bataille, il y en a dans les films Apocalypto, The Thin Red Line et Slippin'.
Terrence Malick, réalisateur de The Thin Red Line, filme la guerre sans être pour ou contre; il pose la question autrement : « D'où vient ce côté diabolique qui pousse un frère à tuer un autre frère? »
Apocalypto de Mel Gibson montre le fils d'un chef de tribu maîtriser sa peur sans jamais s'en affranchir ; elle le tient en vie pendant sa fuite de l'ennemi.
Slippin' est un documentaire sur la gang des Bloods de L.A. Après dix ans à être filmé, les ex-gars de gang ont peur de revenir en arrière, sur le champ de bataille de la rue.
Au lieu des sentiments de rush d'adrénaline et d'ironie du massacre, quand est-ce qu'Ubisoft et les autres producteurs de jeux insuffleront la peur dans leur personnage de jeux vidéo, chez les joueurs? La peur qui fait fuir, tirer ailleurs, gerber ou pleurer. Bref, une vraie reconstitution de la guerre qui ferait dire aux joueurs toujours en manque de réalisme : « Wow, le jeux a tellement l'air réel, j'en braille!»
Autrement dit, la guerre provoque des souffrances, pour la recréer fidèlement dans un jeu vidéo qui se dit réaliste et basé sur l'histoire, il faut faire souffrir le joueur.