Il y a déjà plus de trois heures que nous attendons. Il était attendu à 5 heures du mat ce camion qui devait nous transporter jusqu’à Cienfuegos. Même à 5 heures la température est au dessus de 30 degrés. Un petit groupe de cubains attend avec nous ce fameux camion de 5 heures. Régulièrement ils nous assurent qu’il va surement arriver. Il est 7h30 et toujours pas l’ombre d’un camion, les enfants se rendent à l’école, le petit groupe se réduit de minutes en minutes. Pas grave nous dit l’un d’entre eux, avant de lâcher l’affaire, j’irai demain à Cienfuegos.
A 8 heures ils ne restent plus que les deux français à attendre. Vers 10h, un bus nous prendra et nous déposera sur la route nationale d’où une voiture nous prendra pour enfin nous emmener vers Cienfuegos. J’ai oublié notre heure d’arrivée, cela n’a guère d’importance. Par contre, ce jour là, j’ai compris l’importance à Cuba du double sens du verbe esperar (attendre et espérer). En effet, à Cuba, il ne faut jamais attendre un transport, il faut l’espérer.