Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon

Publié le 23 octobre 2014 par Olivier Walmacq

Genre: aventure
année: 1985
durée: 1h40

L'histoire: Dans le but de retrouver son père, célèbre professeur d'archéologie disparu depuis des mois, la belle Jesse Huston fait appel à Allan Quatermain, un intrépide aventurier.     

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, Allan Quatermain et les mines du Roi Salomon, réalisé par Jack Lee Thompson en 1985, est l'adaptation d'un roman d'Henry Rider Haggard, Les Mines du Roi Salomon. Le film est aussi conçu comme une parodie des aventures d'Indiana Jones. En effet, à l'époque, donc au début des années 1980, les deux premiers épisodes de la saga (Indiana Jones et les Aventuriers de l'Arche Perdue et Indiana Jones et le temple maudit de Steven Spielberg) ont connu un énorme succès commercial.
C'est ainsi que de nombreuses productions tentent d'imiter leur modèle. C'est par exemple le cas d'A la poursuite du diamant vert.

Vient également s'ajouter Allan Quatermain et les mines du roi Salomon. Soyons honnête, il s'agit d'un sous-Indiana Jones ou plutôt d'un Indiana Jones du pauvre. Pourtant, Jack Lee Thompson n'est pas forcément un manchot (façon de parler...). C'est même un réalisateur compétent.
On lui doit notamment Les Canons de Navarone, Les Nerfs à Vif (la version de 1962), La Bataille de la planètes des singes ou encore La Conquête de la planète des Singes. En 1986, Jack Lee Thompson réalisera un autre film d'aventure, Le Temple d'or, un nanar avec Chuck Norris. Visiblement, le cinéaste n'est pas très à l'aise dans ce registre.

En l'occurrence, Allan Quatermain et les mines... est un remake. En effet, le roman d'Henry Rider Haggard a déjà connu une première version en 1932. Mais encore une fois, le but de ce remake est de concurrencer Indiana Jones. Hélas (ou heureusement, vous choisirez), le film sera vivement critiqué par la presse cinéma. Toutefois, il sera bien accueilli par le public et fera le bonheur des vidéos clubs. Mieux encore, le long-métrage connaîtra une suite, Allan Quatermain et la Cité de l'Or Perdu en 1986. 
Au niveau de la distribution, ce film d'aventure réunit Richard Chamberlain, Sharon Stone, Herbert Lom et John Rhys-Davies.  

Pour l'anecdote, il s'agit de l'un des tout premiers rôles (tout du moins un rôle important) de Sharon Stone au cinéma. L'actrice est encore réduite aux séries B de seconde zone à l'époque. Il lui faudra attendre l'année 1990 pour se mettre en valeur dans Total Recall et plus largement dans Basic Instinct en 1992. Quant à John Rhys-Davies, l'acteur est un grand habitué des films d'aventure.
En effet, l'acteur avait déjà joué dans Indiana Jones et les aventuriers de l'Arche Perdue. Quant au scénario, il se résume en deux petites lignes en écrivant au marqueur sur un timbre-poste. Attention, SPOILERS ! 

La belle Jessie Huston fait appel aux services de l'intrépide aventurier Allan Quatermain pour retrouver son père, le professeur Huston, célèbre archéologue disparu en Afrique. Les dernières traces concernant celui-ci indiquent qu'il aurait retrouvé la piste des mythiques « mines du roi Salomon ».
Quatermain accepte la mission. Indéniablement, Allan Quatermain et les mines... est un film grotesque. Déjà, la présence de Richard Chamberlain n'est guère rassurante. En l'occurrence, l'acteur nous sort une véritable caricature du jeu d'Harrison Ford dans le fameux Indiana Jones. Aucun charisme, jeu inexistant et un personnage totalement vide et au mieux transparent font partie du menu fretin. 


Même remarque concernant les bad guys de service. Quant à la prestation de Sharon Stone, mieux vaut ne pas en parler. Cela tient du néant total. Certes, comme je l'ai déjà souligné, le film est une caricature de son modèle (à savoir Indiana Jones au cas où vous n'auriez pas suivi), mais pas seulement. Finalement, le film se veut être aussi un hommage à Tarzan.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Bien sûr, cette première aventure se veut décomplexée du gland. Toutefois, le film n'invente rien et ne surprend jamais. Il s'agit finalement d'une production "clichée" qui accumule tous les poncifs du genre. A cela, ajoutez un bon vieux côté carton-pâte (à l'image de l'araignée géante et moisie) et ultra ringard, et vous obtenez probablement l'un des plus mauvais films d'aventure des années 1980. Néanmoins, on se surprend à sourire devant ce divertissement qui a au moins le mérite de ne jamais se prendre au sérieux. Un nanar quoi.

Note: 03/20
Note nanardeuse: 14/20