De Greg Haines à Orla Wren, de Saåad à Wil Bolton, les morceaux choisis sont de ceux dans lesquels on s’emmitoufle, qu’on occupe comme des coquilles, qui réchauffent et parfois bouleversent. Des morceaux dont l’étoffe acoustique semble honorer la ruska, l’éventail de couleurs que prennent les forêts proches du cercle polaire quand vient l’automne.
Au crépitement de l’âtre répondent les craquements de vinyle, aux souffles des field recordings se joint celui du vent de l’équinoxe. Parce que la chaleur de l’isolement et la volupté mélancolique ne sauraient se réduire à un type de musique, se mêleront ici comme autant de feuilles sèches des éléments d’ambient, de modern classical, des hybrides de folk et d’électronica et des formes inclassables de musique électronique.
Des tunnels broussailleux, des caresses de cordes lumineuses, des chants murmurés, en somme des substances diffuses, compilées par Manon, pour un deuxième mix de saison.