Après un deuxième album un peu plus soft que le premier (RETURN TO THE UGLY SIDE en 2011 et THE UGLY SIDE OF LOVE en 2010), Gee Ealey et Scott Hendy reviennent en splendeur avec ce dernier album BEYOND UGLY ! Ainsi, ceux qui comme moi ont particulièrement aimé the UGLY SIDE OF LOVE, ils y retrouveront le dynamisme, la diversité et l’ingéniosité du premier album de Malachai.
Voici donc un album qui ne manque pas de styles, de styles hétéroclites ! Le duo Bristolien et déjanté nous surprend à chaque morceau, passant du rock psychédélique au trip-hop, de la pop des années 70’s à l’électro, sans oublier des sonorités tout droit venues d’Inde! Mais ne soyez pas effrayés, Malachai maitrise le mélange de styles et en fait sa spécialité.
Les morceaux sont courts, très différents les uns des autres. Difficile de trouver une harmonie à l’ensemble au premier abord. Cela vaut la peine d’être attentif aux textes, mystérieux, parfois engagés, souvent poétiques… L’atmosphère musicale est à chaque fois particulière, originale. On ne se lasse pas d’écouter et réécouter l’album afin de découvrir ses multiples facettes, car ce fourre-tout musical est déroutant, chaotique, mais d’autant plus plaisant car on sent que les artistes s’amusent de ce méli-mélo.
Tout commence avec « Sweet Flower », l’un des titres les plus punchs de l’album. Une ballade musicale où les grands coups énergiques de batterie contrastent avec les soudaines légèretés du synthé. On dirait presque que le texte est scandé par Ealey, qui accentue à outrance ses fins de phrases… ici le texte, la voix et les instruments s’unissent pour amener l’auditeur dans un mood énergique, puis plein de douceur, pour mieux repartir.
Avec « I Deserve To No », on retrouve ce même dynamisme, avec un zeste de militantisme en plus. Le « mérite de dire non », ou le « droit au NON » (chacun traduit comme il veut, je suis pas prof d’anglais), se veut hors frontières, notamment avec cette touche bollywoodienne qui donne cette accroche extraordinaire au morceau ! Pour le style: retour dans les 70 ‘s, on cite notamment « Don’t Try This At Home », ou « The Love », qui nous emmènent droit vers le passé. Mmm, nostalgie quand tu nous tiens…
Il y a aussi les morceaux qui arrivent particulièrement bien à transmettre des émotions, à faire ressentir des sensations, bien que ce ne soient pas les titres les plus dynamiques. « Hear It Comes », par son côté répétitif, nous donne l’impression dérangeante d’être dans un vieux dessin animé. Ou encore, avec « Dark Before Down », on ressent une envie irrésistible de sortir son parapluie et de boutonner son manteau…
« Dragon Ball », « Holes » ou « Down To Eath » sont du genre un peu plus pop-rock, bien qu’ils ne se laissent pas cloisonner dans ces catégories. Distorsions vocales, guitares électriques, rythmes variés, on trouve de tout et surtout dans tous les sens. Enfin, n’est-ce pas ce qui caractérise Malachai ? Vous l’aurez compris, comme rien ne vaut une vraie écoute par soi-même, je vous conseille vivement de foncer vous procurer ce dernier album !