Ma remière séance de cinéma depuis .... prés de deux mois ! Un conseil pour les fans des films de Woody Allen : courez-y !
D'abord, vous ne serez aucunement dépaysés, ensuite vous passerez un agréable moment avec cette comédie romantique non dénuée de sens profond, une réflexion philosophique amusante sur la vérité et la foi, l'illusion et la pertinence toute relative de la science. L'auteur lui-même, dont c'est le 43ème film, concède qu'il pense beaucoup à l'au-delà … et ce n'est pas la première fois qu'il traite de la magie dans ses films.
Nous voici à la fin des années vingt, époque de l'insouciance des années folles, des robes-sacs à franges et des trompétistes de jazz, dans la haute bourgeoisie vivant la saison des bals dans de somptueuses propriétés parées de jardins de la Côte d'Azur. Le décor est celui des romans de Patricia Wentworth, avec évidemment une jeune fille pauvre qui, grâce à ses talents, son courage et sa bonne foi, parvient à séduire jusqu'au mariage un homme riche.
Sauf que là, la jolie Sophie Baker (Emma Stone) est une délicieuse arnaqueuse. Sous couvert d'aptitudes divinatoires, elle s'impose avec sa mère qui lui sert de manager dans une riche famille et séduit le fils – falot – de la maison. Magicien professionnel de seconde zone, Howard (Simon McBurney), convainc son ami d'enfance Stanley, célébre illusionniste de renommée internationale qui connaît tous les trucs de la profession (Colin Firth) de venir la démasquer … Mais rien ne se passe comme prévu.
Stanley est un incorrigible égocentrique, raisonneur, péremptoire. Il va se laisser prendre par la fraîcheur de Sophie … mais pas de la façon que l'on imagine. Entre-temps, il nous aura fait partager ses doutes, ses certitudes rationnelles, ses tristesses d'enfant terriblement attaché à sa vieille tante Vanessa (Eileen Atkins), la personne la plus sensée et généreuse de cette ronde de personnages tellement britanniques.
Une comédie pleine de charme, avec des acteurs bourrés de talent, des costumes, des voitures de sport et des décors merveilleusement reconstitués, la lumière rasante du soleil sur les hauteurs de Nice, la fraîcheur d'un metteur en scène de 78 ans.
Délicieux, même s'il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre.