Un musée, même pour les amateurs les plus éclairés, peut être à la longue ennuyeux. En effet, un musée c’est avant un lieu où des collections d’œuvres d’art sont conservées et présentées au public, alors simple spectateur. Mais certains ont eu l’idée d’ajouter une note d’interaction pour que le visiteur soit placé au centre d’une expérience enrichie. Exemple avec le Museum of World Culture de Göteborg (Suède).
En 2011, Matts Wisbom, directeur du Museum of World Culture à Göteborg en Suède, expliquait comment les valeurs au cœur de son musée (transparence, ouverture, hybridité, réciprocité), corollaires à une globalisation croissante, étaient présentes de multiples façons : dans l’architecture, la programmation, les actions du musée, etc.
Le musée fournit à ses visiteurs des opportunités nouvelles d’exercer leurs droits d’accès à travers des stratégies participatives et de co-création de contenu, des méthodes interactives et un usage actif des réseaux sociaux.
De plus, le street art, l’art mural et des œuvres de commande sont en partie installés dans les passages publics du musée, qui devient ainsi une sorte d’agora contemporaine, une place au centre de la vie artistique, spirituelle et politique de la cité. C’est aussi une arène pour les performances artistiques, pour les débats et les événements.
Cette perspective, qui embrasse le concept d’un musée accessible pour la discussion et la participation, représente un changement délibéré, loin du concept de musée « temple du savoir ».