Cet examen de 37 études évaluant les performances de l’IMC (poids/taille2) vs d’autres mesures de graisse corporelle et portant au total sur les données de 53.521 enfants âgés de 4 à 18 ans, en fait la démonstration.
· La principale conclusion est que les seuils d’IMC seuils couramment utilisés présentent une sensibilité de 73% pour détecter une forte adiposité et une spécificité de 93%.
· Cela signifie que l’IMC permet d’identifier correctement les enfants ayant un excès de graisse corporelle dans 73% des cas, et d’identifier les enfants sans excès de graisse corporelle dans 93% des cas.
· Cela signifie aussi que 27% des enfants pourtant concernés ne sont pas identifiés via leur IMC. On pourrait donc parler d’un taux de 27% de faux négatifs.
L’IMC est donc une mesure à grande spécificité mais à faible sensibilité pour détecter l’excès d’adiposité chez l’Enfant, puis que seul un enfant sure 4 en excès de poids est identifié, sur la base de cette seule mesure. Ces conclusions ont une conséquence directe : Ces 27% d’enfants obèses non identifiés ne recevront pas forcément le soutien nécessaire pour retrouver leur poids santé et pourront rester à risque plus élevé de développer toute la gamme des comorbidités de l’obésité. D’autres mesures pour apprécier l’adiposité existent, comme la mesure du pli cutané ou du tour de taille. En cas de suspicion d’excès de poids chez un enfant, le mieux est d’aller consulter.
Cependant il ne faut pas condamner l’IMC, qui reste, concluent les auteurs, un outil épidémiologique utile. Ce calcul rapide permet en fin de compte, à l’échelle de la population, de suivre la tendance globale des taux d’obésité.
Source:Pediatric Obesity 2014 DOI: 10.1111/ijpo.242Diagnostic performance of body mass index to identify obesity as defined by body adiposity in children and adolescents: a systematic review and meta-analysis (Visuel© Africa Studio – Fotolia.com)