Projection-débat autour du film "High Power"
Jeudi 6 novembre
20h30 au Cinéma Eldorado à Saint-Pierre d'OléronVendredi 7 novembre
20h30 à l'Auditorium Saintonge, 11 Rue Fernand-Chapsal à SaintesEn présence du réalisateur indien Pradeep Indulkar.
En 1969 la première centrale nucléaire de l’Inde a été ouverte à Tarapur. Dans un élan patriotique émotionnel les paysans locaux ont joyeusement donné leurs terres fertiles. Aujourd’hui, presque cinquante ans plus tard, la deuxième génération de ces fermiers patriotiques manifeste à Tarapur afin de pouvoir au moins subvenir à leurs besoins élémentaires. Les ténèbres se sont abattues sur la ville qui fournit l’énergie au pays. Tarapur est loin du merveilleux rêve promis. Ce qui s’est passé à Tarapur au cours de ces longues années peut servir d’alerte au monde entier avant qu’il ne soit trop tard. Sur toile de fond d’un paradis sur terre détruit par la main de l’homme afin de satisfaire son avidité, ce documentaire présente un monde inconnu, une réalité cachée et une nature détruite.
Le réalisateur Pradeep Indulkar a obtenu le prix Uranium à Rio de Janeiro en Mai 2013 pour ce film et il sera présent à l’issue de la projection pour parler de son expérience.
Soirée organisée par ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire).
Contacts :
Nadine Vacher [email protected]
Jean-Marie Matagne 05 46 74 08 60 ou 06 73 50 76 61
[email protected]
Réseau Sortir du nucléaire
A propos du film sur Jaitapur.
Jaitapur est une petite ville sur la côte ouest de l’Inde dans l’état de Maharashtra à peu près à 450 km au sud de Mumbai (Bombay) par la route. Près de cette petite ville se trouve un très beau village appelé Madban. A peu près 450 familles y résident dans un environnement paisible et harmonieux. Il se situe sur un plateau de quelques km carré où les paysans cultivent l’une des meilleures terres à graminées. Il s’y trouve 36 sortes de graminées dont certaines spécifiques à cet endroit. Les rivages maritimes sont aussi très riches. Et dans le village voisin de Nate, 10,000 pêcheurs vivent exclusivement de cette ressource.
Depuis 1985, le gouvernement indien qui possède le monopole du nucléaire par la compagnie Nuclear Power Corporation of India (NPCIL) a fait des recherches de lieu, dont ce plateau, pour y implanter une grande centrale nucléaire. En 2005, la NPCIL déclare vouloir bâtir sur ce plateau la plus grande centrale nucléaire au monde avec 6 réacteurs EPR de 1650 MW chacun. Ces réacteurs sont supposés être mis en place par la compagnie française AREVA. En apprenant cette décision, les paysans et pêcheurs ont été profondément choqués. Car en plus de produire l’une des meilleures mangues de l’Inde, une bonne quantité de poissons sont pêchés et vendus à l’exportation. Ces petits paysans et pêcheurs ont commencé à se rassembler et à s’activer contre un tel projet de centrale nucléaire, sachant très bien à l’avance que ce projet délirant ruinera leurs ressources, leur travail et leur style de vie tout en créant d’énormes problèmes environnementaux. Sans parler du fait que la menace d’un accident majeur comme Fukushima les terrorise. Depuis 2005, ce peuple de paysans et de pêcheurs se bat contre ce projet dément de façon déterminée, paisible et non violente, ceci même si un pêcheur a été tué à coup de feu par la police, un autre écrasé sous une voiture de police et un vieux paysan décédé en apprenant qu’il était sous mandat d’arrestation. Malgré tout cela, ils continuent de se battre de manière non violente.
Le réalisateur Pradeep Indulkar a obtenu le prix Uranium à Rio de Janeiro en Mai 2013 pour ce film et il sera présent à l’issue de la projection pour parler de son expérience.