Lundi matin, Prav… oups, Europe 1 aux ordres du Krem... oups, de Matignon, nous annonçait que les Français devenaient libéraux, que de plus en plus selon un sondage disaient ne plus croire à l'état providence et au contraire se plaignaient que l'on passe son temps à tout donner aux "plus démunis", dont une bonne partie profite éhontément du système, et que cela n'empêchait pas qu'il y ait de plus en plus de pauvres...
C'est la conclusion qui était spectaculaire :
" donc, disait le journaleux, ils approuvent le virage social-libéral de Valls comme la baisse des allocations chômage et la limitation des allocations familiales aux plus démunis". Même Trotsky n'aurait pas osé une pareille contradiction. Ils sont forts nos journaleux. Mais bon, comme chacun sait, les cons ça ose tout.
Ce qu'il faut conclure des réformes à venir :
- Il n'y aura plus d'état providence mais on continuera à le payer. C'est ça le libéral-socialisme.
Ce matin les Matignon boys récidivent : la SNCF a augmenté sa masse salariale avec une baisse d’effectifs, donc ça veut dire qu’elle a augmenté ses salariés. C’est bien, de la part d’une société au bord de la faillite et qui n’entretient plus son réseau, rien à dire. En revanche dans le privé aussi il y a eu des augmentations de 2% par an et ça, Macron l’a dit d’ailleurs, c’est pas bien. Le privé est trop payé, ça grève les investissements des entreprises. L’IS à 35% n’a rien à y voir. C’est la faute aux salariés. Le pisse-copie qui nous sort ça n’a pas dû avoir d’augmentation cette année. Il oublie aussi que ce qui augmente plus vite que les salaires ce sont les charges, qui comptent dans la masse salariale. Il faut bien que quelqu’un paie les retraites spéciales de la SNCF !
La voix de son maître nous expliquera d’ailleurs une autre remarque 5 minutes plus tard : les Français sont en train de vider leur épargne pour payer les impôts qui arrivent. Ça doit prouver qu’ils se sont enrichis : ils paient davantage…
DE L’ART OU DU COCHON
Un godemichet géant vert et gonflable, en somme l’inverse d’une poupée gonflable, installé sur une des plus belles places de Paris, sans doute pour faire fantasmer les FEMEN, a suscité la polémique. Il est vrai que cette soi-disant œuvre juste destinée à provoquer aurait été plus à sa place à Pigalle ou devant le 2, rue du Cirque. L’artiste proclamé par les faiseurs de mode n’en est pas à son coup d’essai, il s’était déjà illustré par une bouse géante gonflable. Ce type doit avoir un problème. Si le contribuable paie ses horreurs très cher, ce doit être qu’il a besoin d’argent pour payer son psy. Désormais on ne dira plus « my tailor is rich » mais « my psychanalist is rich ». Mais ceux qui les achètent et nous les imposent ont encore plus urgemment besoin d’aller se faire soigner.
Des petits malins l’ont dégonflé… Aussitôt le landerneau du prêt à penser monte au créneau, en commençant par Hidalgo qui ferait mieux de veiller un peu plus aux deniers des Parisiens, et Hollande lui-même… Ciel ciel ciel (sept fois, lol) !
Les "vandales" se sont gardés d'abîmer le machin, ils l'ont simplement dégonflé. Evidemment la plupart des gens rigole (moi aussi) mais en même temps j’ai mauvaise conscience : bien sûr on ne peut que trouver sympathique le geste de nous débarrasser d'une horreur qui défigure la place Vendôme, lieu symbolique du luxe et de la beauté, mais c'est là que ça commence à devenir grave. Peu à peu nos socialistes attisent les haines, énervent, poussent les gens à se mettre hors la loi, alimentent une forte impression d'injustice : les Femen ont abîmé une cloche de Notre Dame et n'ont pas été punies : un objet à vocation catholique ne doit pas avoir la même valeur artistique qu'un godemichet géant (sex-toy pour faire moderne). Donc, jetons vite à la poubelle les tableaux des grands maîtres Italiens de la Renaissance, entre autres. En conséquence, les gens sont amenés à faire justice eux-mêmes et là il n'y a plus de limites puisqu'il n'y a plus de loi. On aboutit au lynchage ou à la dégradation de ce qui ne plaît pas.