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Halloween Beginnings

Publié le 22 octobre 2014 par Pomdepin @pom2pin

Je vous avais prévenu, j’ai décidé de convertir les anti-Halloween à cette fête merveilleuse! Comme le reproche que j’ai entendu le plus souvent en France, c’est que c’est une fête artificielle et américaine, je me suis penchée sur l’histoire multi-millénaire d’Halloween! C’est très drôle, c’est en gaélique, d’ailleurs ça s’appelait Samhain à l’origine, et ça s’éternue se prononce « sa-waouine  » à peu près. Mais vu que mes connaissances en irlandais sont extrêmement limitées (je peux dire bonjour, au revoir, centre ville et pomme, ça risque de faire juste), je vais vous raconter ça en français, ça passera mieux pour tout le monde.

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(C’est ma Jack O’Lantern de l’année dernière)

Il y avait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans les délires délices des croyances druidiques et autres…je sens que je vais encore être inondée d’emails énervés, tiens. Tant pis, je prends le risque (ce qu’on ne ferait pas pour son blog quand même! ). Alors, Samhain, ou Halloween, c’est quoi? Déjà, ça commence fort, j’ai appris avec ravissement que alors que beaucoup dont Wikipedia croient que Samhain était le dieu des morts pour les celtes, pas du tout, espèces de petits ignares non druidiques (druidesques?), ça veut dire fin de l’été, ou début de l’été. Et les druides d’aujourd’hui trouvent la chose d’une logique implacable, puisque figurez-vous que quand l’été finit ici pour les simples mortels non initiés que nous sommes (en tout cas, pour moi, après tout, je ne sais pas pour vous…si ça se trouve, il y a des tas de druides ou neo-païens selon le terme officiel derrière leur écran en ce moment, prêts à venir m’attaquer à coup de menhir…), l’été donc finit ici en même temps qu’il débute dans l’underword, le monde souterrain des esprits maléfiques (je vous sens bluffés, là non? De là à dire que les Australiens ne sont rien que des farfadets et autres fantômes rigolos….bon, je m’égare).

Le 31 octobre était aussi fêté un peu comme le premier de l’an maintenant. On célébrait la fin des travaux des champs, le retour des troupeaux dans les étables et tout ça. On se préparait pour essayer de passer un hiver tranquille, sans que les méchants esprits, les fées malignes et autres joyeusetés (les Aos sí…aucune idée de la prononciation, mais il y a bien un joli accent sur le « i »), probablement désœuvrés puis qu’apparemment pour eux c’était les vacances d’été ne viennent embêter les gentils humains innocents. Parce que le 31 octobre, des espèces de passages comme de vulgaires portillons, s’ouvraient pour laisser passer les Aos sí , l’air de rien, au milieu des gens normaux. C’est traître quand même un mauvais esprit….(d’ailleurs, pourquoi parle-t-on toujours des mauvais esprits? Il doit bien y en avoir de gentils aussi quand même. Je trouve ça carrément sectaire), ça voit une porte ouverte et hop, ça se jette dans le monde des vivants, sans même avoir été invité. Quels malappris! Du coup, on leur déposait des offrandes (les treats) pour qu’ils retournent soigner leurs indigestions de sucre chez eux (c’est vrai, quand on est ballonné, on profite moins de ses vacances et on a qu’une envie, rentrer à la maison). On essayait de leur faire peur en se déguisant soi-même en esprit encore plus méchant, ou pour réciter des sortes de prières de protection en passant de maisons en maisons. Bref la tradition du « trick or treat » n’est ni nouvelle ni commerciale.

Tant qu’on y était (chez les celtes, on est comme ça, on ne va pas gaché une fête juste pour un truc, autant s’en servir à fond), on célébrait les ancêtres, surtout qu’on ne sait jamais, si ça se trouve la grande tante Aoife (ça se prononce Ifa) ou le grand père Daragh sont peut être devenus des esprits eux même, autant essayer de leur faire plaisir…les esprits des morts étaient donc très gentiment invités à participer aux festivités (ben oui, eux aussi pouvaient passer par la porte ouverte, ça devait se bousculer là dedans, entre les méchante fées, les arrières grands parents sans compter les cousins oubliés…une vraie pagaille. La gare de Liverpool Street à Londres aux heures de pointe, c’est calme en comparaison). On faisait des repas pas possibles, dans la joie, la bonne humeur et les vapeurs des ancêtres. On allumait de grands feux de joie, pour faire fuir les ignobles Aos sí, et purifier l’atmosphère pour survivre à l’hiver (je rappelle qu’on parle de trucs vieux de plus de 2000 ans. On avait une vie paisible à l’époque, si on ne se tapait pas un petit virus désopilant, style choléra, c’est qu’on se faisait embrocher gentiment par la tribu d’à côté). La tradition a été reprise par les chrétiens, et ça nous donne la Toussaint.

Bref, c’est vous qui voyez, mais je préfère les bonbons d’hallowe’en aux chrysanthèmes imposés. Et je préfère aussi être invitée à une fiesta sympa par mes arrières-arrières petits-enfants après ma mort que de recevoir des fleurs (ce n’est pas parce que je n’y crois pas que je ne peux pas apprécier l’intention, non?). Cela dit, à titre préventif, au cas où des neo-païens me liraient et se sentiraient un tantinet énervés par mes explications pourtant limpides, je rappelle que je connais très bien une grande prêtresse druidique (elle est comptable dans le civil, comme quoi…), et qu’elle me trouve très sympathique, elle!


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