C’est au son de toutes les musiques du monde que Pasolini et son Evangile viendront bluffer un Vatican sur le cul qui décernera son prix de l’Office catholique du cinéma à cet Evangile placé sous le patronage de saint Matthieu.
Pasolini mettra en scène la Parole d'un Christ dont la voix occupera tout l’espace... tout le spectre sonore !
Les moins avisés ainsi que ceux qui verront dans cette Parole tout ce que leur fortune et leur puissance ont à redouter, évoqueront une violence inouïe et une pathologie tant dans son énonciation que dans son débit ; une intolérance aussi... qui expliquera sans doute les mille bûchers de l‘inquisition.
Ceux qui ont tout à perdre face à la compassion et face à la justice évoqueront le caractère intrinsèquement inquisitorial et dictatorial ; une Parole fanatique.
Qu'à cela ne tienne... ne boudons pas notre plaisir... tout en sachant que la langue italienne y contribuera largement car la colère lui sied à merveille !
Mélenchon aurait-il fait mieux ?
La colère est nécessaire dit Aristote. Quelle victoire obtient-on sans elle, si elle ne remplit notre âme, si elle n'échauffe pas notre coeur ?
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