Gotham // Saison 1. Episode 5. Viper.
Au fond, Gotham n’est peut-être pas la série parfaite dont tout le monde avait rêvé. Ce n’est pas une redite de Arrow et c’est très différent de ce que Bruno Heller avait déjà pu faire auparavant. En apparence seulement. D’un côté car Bruno Heller semble très bien savoir ce qu’il fait, notamment avec toute l’histoire autour d’Oswald, The Penguin et tout ce qui s’en suit. Car c’est proche de ce qu’il avait déjà pu faire dans son autre série, The Mentalist, avec John le Rouge. Forcément, tout le monde doit espérer que cela ne dure pas autant de temps mais cela va au moins durer toute la saison puisque je crois me souvenir que Bruno Heller avait annoncé un grand méchant par saison. Ce qui n’est pas bête puisque le Penguin est clairement un bon méchant, charismatique comme il faut mais je me demande si au fond c’est suffisant. Petit à petit, Oswald tente de prendre le pouvoir à Gotham et c’est clairement une brillante chose. En tout cas, je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cela aille dans ce sens là, mais je constate que finalement Gotham fait de très belles choses de ce point de vue là. Reste à savoir comment le Penguin va devenir celui que tout le monde connaît. Car cela reste tout de même un personnage emblématique.
Robin Lord Taylor apporte donc beaucoup à son personnage et Gotham gagne des points. Ce que j’attendais forcément de la part de la série à ce moment là, c’est qu’elle développe un peu plus ses personnages principaux qui sont à mon sens les plus importants dans une telle série. Sauf que non, Gotham préfère se concentrer sur des personnages comme Oswald ou encore Fish Mooney. Ce n’est pas bête même si au fond on ne sait pas encore exactement pourquoi ils veulent prendre le pouvoir dans cette ville. En parallèle, je pense que ce dont manque la série c’est du développement des personnages de James Gordon ou encore de sa relation avec Bruce Wayne ou encore avec Harvey, son coéquipier. Tout cela passe légèrement à la trappe dans une série qui pourrait bien plus y prendre en considération. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu’elle délaisse Bruce Wayne qui de son côté gagne petit à petit en intérêt et parvient ainsi à nous offrir un spectacle plutôt efficace en son genre. On sent que le monde de cette série est amené à évoluer très prochainement, notamment car la mise en place de Fish Mooney et de Oswald prend du temps et que les scénaristes cherchent probablement le moment opportun pour s’en servir comme de vrais moteurs d’action.
Car c’est pour ça que l’on va regarder un épisode de Gotham en plus de l’univers de la ville. Car l’univers de la ville, s’il est très bien mis en scène, manque parfois de certains bons ingrédients. Je pense que la série pourrait en faire un peu plus de choses avec ses héros et notamment James Gordon. Quand ce dernier est forcé de corrompre son intégrité, la série ne parvient finalement pas à faire grand chose de bien nouveau. Et c’est bête car Ben McKenzie est si bon dans le rôle qu’il est dommage de ne pas voir la série mieux s’en servir. De plus, le plonger dans l’univers de la mafia (qui nous avait été très bien introduit dans l’épisode précédent), c’était une autre de ces bonnes idées que la série cherche encore à bien exploiter. Avec cet épisode j’ai donc eu légèrement l’impression que Gotham n’était pas suffisamment mature pour être une brillante série. Elle a le potentiel de le devenir mais il faut juste les scénaristes prennent confiance en eux car ils hésitent trop à nous plonger dans la vie personnelle des héros, peut-être simplement car ils attendent que la série se construise un certain public fidèle. De ce point de vue là, cela semble être fait puisque ses 6 millions de fans sont là chaque semaine.
Note : 5/10. En bref, légèrement décevant.