Le ministère de la Pêche veut sauvegarder le poulpe. Il vient d’interdire la pêche de cette espèce dans la région Oued Eddahab-Lagouira où les prises illégales se multiplient. Dernier fait en date, la saisie le 14 octobre de 3 tonnes de poulpe au port de Dakhla.
Suite à cette saisie, les professionnels de la pêche ont tiré la sonnette d’alarme contre la surexploitation de cette ressource halieutique. La situation est inquiétante. En plein arrêt biologique, on continue de pêcher le poulpe avec des engins prohibés, dénonce Moulay Hassan Talbi, à la tête de l’association des propriétaires de barques de la pêche artisanale.
L’association a même saisi l’Inspection générale des forces armées de la zone sud, la gendarmerie royale, les ministres de l’Intérieur et de la Pêche pour dénoncer cette situation. Elle demande le renforcement des contrôles et demande de réelles mesures pour mettre à terme à la pêche du poulpe avant de voir la ressource disparaître dans la zone de Dakhla.
Mais malgré cette dénonciation, quelque 500 barques continueraient à pêcher le poulpe sur les 3 000 que compte la région. Certains pêcheurs stockent leurs prises dans des unités frigorifiques à Dakhla avant de les vendre à Agadir, explique Talbi, qui détient des preuves. D’autres se servent des réseaux ayant des ramifications jusqu’en Mauritanie.
Pour mettre fin à cette situation, le département d’Aziz Akhannouch a pris quelques mesures : arrêt de l’activité pour l’ensemble des barques d’Oued Eddahab-Lagouira pendant dix jours (à compter du 15 octobre) et aussi un recensement ainsi qu’une numérotation de toutes les barques de la région. Un petit ouf de soulagement pour les défenseurs du poulpe.