Pièces originales pour l’orgue, mais aussi transcriptions d’airs d’opéras de Verdi. Ces pièces sont toutes interprétées sur des instruments joués par Verdi lui-même en son temps.
Ecouter aujourd’hui des opéras verdiens sur des orgues d’église, qui sont des instruments usuellement dédiés à la glorification de Dieu, pose question. Suivant l’anthropocentrisme naturel des bipèdes que nous sommes, il est facile d’imaginer que le Dieu du 19ème siècle pouvait prendre plaisir à ces pièces. Mais se serait-il bouché les oreilles de dégoût ou d’effroi dans les siècles précédents, s’il avait pu entendre les opéras de Verdi avant même la naissance de celui-ci – mais à Dieu rien n’est impossible, n’est-ce pas ? De même, pourrait-il s’amuser et sourire en entendant ces œuvres avec des oreilles du 20ème siècle !
Pourtant l’Eternel est bien le même d’un siècle à l’autre, n’est-ce pas ? Alors quoi, Y a-t-il un problème ? Y a-t-il une solution ? Qu’en est-il du sens esthétique des humains vu et entendu de Là-Haut, résidence privilégiée de la Transcendance ?
Pour faire plus simple : Dieu a-t-Il des oreilles ?!
Paul Kristof
VERDI, Giuseppe. Verdi the organist / Liuwe Tamminga, orgue (Passacaille, 2013). Disponibilité
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