Pétronille

Publié le 22 octobre 2014 par Pralinerie @Pralinerie
Le dernier roman d'Amélie Nothomb est-il un bon cru ? J'ai l'impression que cette interrogation est un marronnier de la rentrée. Pour ma part, je ne suis pas emballée par l'ensemble, même si quelques moments m'ont plu. Et je m'interroge : que sont devenus les mots rares qu'Amélie aimait à employer ? A ceux qui sont allergiques à Amélie Nothomb et à son look, mieux vaut ne pas se lancer dans cette lecture ! C'est en effet un roman où elle se met en scène comme personnage (comme une année sur deux). On est dans un brillant narcissisme teinté d'autodérision. Cela a cependant l'intérêt de nous introduire par petites touches dans la vie d'un écrivain : séances d'écriture, de dédicaces, passage chez les éditeurs, relations avec les lecteurs, etc. Mais le cœur du roman n'est pas là. Il est peut-être dans l'amitié qui lie deux écrivains. Ou dans l'amour partagé du bon champagne par deux "convignes". Personnellement, ce n'est pas ce qui m'a le plus intéressée dans ce livre. Ou plutôt, j'ai regretté qu'il ne s'agisse pas d'une ode à la divine boisson, mais d'une histoire d'amitié, même si elle est loin d'être banale. Le premier chapitre laissait entendre que le champagne serait au cœur de cet opus mais il troque rapidement sa place de personnage principal pour devenir secondaire. Par contre, j'ai apprécié l'absurdité de certaines situations et anecdotes, notamment la rencontre avec Vivienne Westwood ou ce passage au British Museum "- Mesopotamia, please ? - Third floor, turn to the left, me répondit-on le plus simplement du monde. Comme quoi on a bien tort de croire que la Mésopotamie est à ce point inaccessible".  Une lecture divertissante et rapide qui s'estompera malheureusement aussi rapidement que les effets d'une légère ivresse.