Test de l’haleine ou tests sanguins, nombreuses sont les recherches de développement d’un test de « diagnostic » simple et peu coûteux permettant une première approche de détection du cancer du poumon, sans passer par la succession de tests de radiographie, au scanner et à la biopsie. Cette étude présentée au Congrès CHEST 2014 (Austin) montre que les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) de stade I au stade III présentent des profils de métabolites différents dans leur sang que les patients à risque, mais sans cancer du poumon.
Des chercheurs de la Cleveland Clinic ont étudié le sérum sanguin de 284 participants, âgés en moyenne de 68 ans et diagnostiqués avec un adénocarcinome ou cancer du poumon squameux:
-44% des participants au stade I,
-17% au stade II,
-39% au stade III.
L’étude a également inclus un groupe de 194 patients témoins appariés aux participants pour l’âge, le sexe, les antécédents de tabagisme et médiaux, à risque de cancer du poumon, mais sans la maladie. Au total, les chercheurs ont identifié 534 métabolites dont 149 à niveaux de concentration très différents entre les groupes de patients avec cancer et de contrôle.
Ainsi, l’analyse montre que les patients atteints de cancer ont des processus métaboliques modifiés et donc des concentrations spécifiques de certains métabolites, ce qui pourrait servir de base à l’identification d’un ensemble de biomarqueurs pour une première détection précoce du cancer du poumon. Cette piste s’ajoute à celle du test qui va traquer l’ADN des cellules tumorales mortes évacuées dans le sang.
Source: Chest Blood biomarker may detect lung cancer, study presented at CHEST 2014