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En septembre 2014, la température moyenne mesurée sur terre et à la surface des océans a été de 15,7°C, soit 0,72 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle (15 °C). A la surface des océans, la température a été environ 0,66 degré au-dessus de la moyenne du XXe siècle, qui était de 16,2 degrés.
" Cela marque également la plus haute température enregistrée depuis 1880 à la surface des océans, battant le record du mois dernier ", a précisé la NOAA, affirmant que cette hausse des températures avait été observée dans tous les océans.
"Septembre 2014 est le 38e mois de septembre consécutif durant lequel la température globale terrestre a été au-dessus de la moyenne du 20e siècle", a ajouté la NOAA dans un communiqué.
Il faut savoir qu'en 2014, les mois de mai, juin, août et septembre ont été les mois les plus chauds jamais enregistrés. Et c'est bien parti pour le mois d'octobre qui a connu des records de chaleur ! Selon toutes vraisemblances, l'année 2014 devrait être l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées.
Retrouvez l'intégralité de l'étude (en anglais) sur le site www.ncdc.noaa.gov
Records de chaleur en France en septembre 2014
"Si l'on fait un bilan, la moyenne des températures maximales se situe à des niveaux records sur les régions de l'ouest où l'ensoleillement a été exceptionnel. Côté précipitations, si le Languedoc-Roussillon a connu une pluviométrie très excédentaire, une bonne partie du pays a été au régime sec avec des précipitations très largement déficitaires" précise la Chaîne Météo dans un communiqué concernant le mois de septembre 2014.
C'est en effet sur les régions de l'ouest que l'excédent de températures a été le plus marqué avec des records en passe d'être battus concernant les températures maximales :
- Brest : 23,9°C (ancien record 22,2°C en 1959)
- Nantes : 26,4°C (ancien record 25,7°C en 1959)
- La Rochelle : 26,2°C (ancien record 24,2°C en 2003)
- Biarritz : 26,9°C (ancien record 26,1°C en 1987)
"Au final, les températures maximales sont nettement au dessus de celles enregistrées au cours du mois d'août. A Brest, la température la plus élevée enregistrée au mois d'août a été de 22,4°C alors qu'on a relevé 26,5°C le 17 septembre !" commente le Chaîne Météo.
Le changement climatique est bien réel
Le climat est resté relativement stable au cours des 8 000 dernières années, avec de légères variations de moins de 1 °C par siècle. Cette stabilité a permis le développement de la société et des écosystèmes que nous connaissons, mais aujourd'hui c'est la surchauffe. Les seules causes naturelles ne peuvent pas être à l' origine d'un réchauffement aussi rapide et sans précédent.
"Ce qui fait du réchauffement actuel quelque chose d'inhabituel dans l'histoire du climat, c'est qu'il est homogène, c'est-à-dire détecté sur tous les continents au même moment. Au contraire, par le passé, le climat a connu de nombreuses anomalies, qui ne se sont pas produites au même moment dans toutes les régions du monde" expliquait à la revue Nature Geoscience du dimanche 21 avril 2013, la paléoclimatologue française Valérie Masson-Delmotte, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE). Elle commentait alors une étude, réalisée par 80 scientifiques de 24 pays, indiquant que la Terre n'a jamais connu un tel réchauffement des températures moyennes depuis près de 1 400 ans.
Le changement climatique est là. Nous en ressentons tous de plus en plus les effets. Les tempêtes et les inondations sont plus fréquentes, les hivers plus chauds, il y a moins de neige et plus de pluie. Tout arrive plus tôt: le printemps, l' éclosion des fleurs, le retour des oiseaux migrateurs. Tous ces signes traduisent l'accélération du changement climatique.
La cause ? les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines. Selon le rapport Planète Vivante 2014 du WWF, la demande de ressources planétaires de l'humanité dépasse de plus de 50 % l'offre renouvelable de la nature : en d'autres termes, il nous faut 1,5 Terre pour produire les ressources correspondant à notre Empreinte écologique du moment. Cet état de " dépassement global " signifie, par exemple, que le rythme auquel nous exploitons les forêts, pompons l'eau douce et rejetons du CO2 dépasse celui auquel les arbres repoussent, les aquifères se reconstituent et la nature séquestre nos émissions.
Pour Philippe Germa, Directeur général du WWF France, " les impacts du dérèglement climatique se font déjà sentir sur les espèces, les écosystèmes, et nos sociétés qui en dépendent. Si nous n'agissons pas de manière ambitieuse pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous franchirons les limites dans lesquelles la nature et les hommes peuvent s'adapter au changement climatique ".
Mathilde Emery