Repas avec Juver (2) Fitou; Jean Sirven 2012 et Cuvée Chaupin 2006 de La Janasse

Par Daniel Sériot

C'est sur la canette que les deux vins rouges sudistes ont été appréciés : la volaille a été cuite à basse température, plusieurs heures avec un fond de vin rouge, et au dernier moment, quelques navets ont été incorporés dans la sauce de cuisson. J'ai fait rôtir des figues à la cannelle.

Fitou : Bertrand-Bergé : Jean Sirven 2012

Mis en carafe trois heures avant la dégustation et regoûté le lendemain

La robe est assez profonde, de couleur grenat, légèrement évoluée au bord du verre. Le bouquet est élégant et intense, avec un accent assez bordelais que lui confère l’élevage   quasiment fondu, il est complexe avec des arômes de cerises noires, de cassis, d’épices variées, d’encens, de graphite, de cèdre, et d’herbes aromatiques. L’attaque est soyeuse, les tannins tramés serrés habillés par une chair de bon aloi participent à l’élaboration d’un centre sphérique et concentré agrémenté d’expressifs fruits épicés. La finale est longue, harmonieuse, confortable, très veloutée, assez puissante avec des saveurs d’épices, d’encens, des notes de truffes noires, qui relèguent les fruits au deuxième plan. Noté 16, même note plaisir. Un élevage un peu ambitieux qui oblitère en partie le caractère sudiste du vin

Châteauneuf du Pape : La Janasse : cuvée Chaupin 2006

Mis en carafe trois heures avant la dégustation et regoûté le lendemain

La robe est assez soutenue, de couleur rubis, très légèrement évoluée au bord du verre. Le nez  intense et avenant évoque au premier plan les fruits éclatants (cerises kirchées et fraises sauvages) accompagnés d’arômes de boîte à épices, de garrigue, avec des notes de chocolat et de léger menthol. La bouche est voluptueuse, soyeuse, corsée, dense, délicieusement charnue, rehaussé de fruits purs et intenses. La finale est allongée, autoritaire, tout en conservant un très élégant velouté de texture, équilibrée et harmonieuse, intense dans son expression aromatique avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Note potentielle 17,5, note plaisir 16,5. Une réussite dans ce millésime pas trop chaud au mois d’août, avec deux épisodes orageux  début septembre


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