Homeland // Saison 4. Episode 4. Iron in the Fire.
- « You've never done this before?"
- « No."
- « Hey."
Qui a dit que Carrie était saine d’esprit ? Je crois que la série vient une fois de plus de tirer sur une corde sensible et je dois avouer que j’aime beaucoup. En effet c’est une très bonne idée que de mettre le personnage dans des situations dont il sera certainement difficile pour elle de s’échapper très prochainement. Si la série a eu tendance à donner la part belle de la série à Quinn durant les trois premiers épisodes, cette semaine c’est Carrie qui reprend le dessus, plus décidée que jamais. La scène finale de cet épisode de Homeland va probablement faire beaucoup parler car de voir Carrie séduire un jeune garçon, probablement innocent, est tellement malsain. Cela ne me choque pas vraiment mais disons que cela surprend. On sent que derrière il y a quelque chose d’amoral qui est en train de naître chez Carrie, qui au final n’a aucune limite. Claire Danes est brillante une fois de plus, surtout quand il s’agit de se rapprocher petit à petit de Aayan. On s’attend tout au long de la scène à ce qu’il se passe quelque chose de ce genre là et cela ne trompe pas.
Pour le moment, cette saison 4 est une vraie petite réussite (si l’on exclu l’épisode 4.02 qui m’avait vraiment laissé sur ma faim). On ne sait pas encore ce que la saison veut réellement nous raconter d’un point de vue purement terroriste mais petit à petit des choses se mettent en place et forcément Carrie tente de faire son boulot. Je suppose que cela pourrait causer sa perte, une fois de plus, ou bien lui permettre de revenir sur le sol américain. Car sa relation avec Aayan est clairement un signe qu’elle est prête à tout. Comme elle le dit si bien à Saul, elle est certaine de ce qu’elle avance mais personne ne semble vouloir agir. C’est là que la série cherche une fois de plus à nous prouver que la CIA n’est pas un terrain de Bisounours et il était temps. Cela remet aussi au centre de l’histoire le fait que les promesses ne seront jamais tenues (on sait pertinemment que Carrie ne va jamais permettre à Aayan de pouvoir faire ses études à Londres, ce serait trop facile comme ça et je suis même certain qu’il va se faire descendre d’ici peu). Le fait que cet épisode permette également à la série de replonger tête la première dans toutes les petites histoires d’espionnage et de chasse aux terroristes me plait énormément.
Après tout, c’est en grande partie pour ça que Homeland a été créée et qu’elle porte ce nom. Il serait donc dommage de ne pas en profiter. Quoi qu’il en soit, Carrie identifie donc l’homme que Quinn avait pu voir sur la vidéo à la fin de l’épisode précédent et qui est responsable de la mort de Sandy. C’est une bonne façon de lancer l’épisode et de nous embarquer dans l’histoire de ces personnages. L’épisode se concentre uniquement là dessus ce qui permet aussi d’éviter de partir dans tous les sens. Les épisodes précédents étaient plus éparpillés. Mais là tout est fait pour que l’on ait qu’un seul objectif en tête. J’aime bien le fait que Carrie soit si acharnée et prête à tout. Elle se fout des autres tant qu’elle a ce qu’elle veut. En parallèle, on voit à quel point Quinn est semble t-il attaché à Carrie. En tout cas, je ne serais pas contre une romance entre ces deux personnages dans le sens où ils se complètent dans leurs problèmes psychologiques. Saul de son côté reste un atout lui aussi, surtout quand il confronte une fois de plus Carrie avec ses idées. Si l’on sait pertinemment que Saul n’est plus aussi utile que Carrie pour Homeland, il n’en reste pas moins quelqu’un qui a un lien privilégié à la fois avec le téléspectateur mais surtout avec Carrie.
Note : 9/10. En bref, outre la surprenante fin de l’épisode, la chasse aux espions reste au centre de l’histoire avec brio.