Cours d’eau dans le bois du Nevet, Locronan – crédit photo erwan foto
On appele ça la microhydroélectricité, c’est la version moderne du moulin à eau : produire de l’électricité à partir d’un cours d’eau dont le débit est régulier représente dans de nombreuses régions du globe une opportunité de diversifier et décentraliser la production d’énergie. La technique était courante en Bretagne dans les années 50. Alors quand l’électricité n’était pas encore arrivée dans tous les villages, de nombreux moulins à farine s’étaient équipés de turbines
Turbiwatt, Lorient, une entreprise à la pointe
Le savoir-faire développé en la matière par l’entreprise Turbiwatt, basée à Lorient, est particulièrement innovant. Née il y a quatre ans, la société a inventé et mis au point, après plus de deux années de recherches et développement, des micro-turbines hydroélectriques pour les basses chutes (1,2 à 8 m).
« Même au niveau mondial, nous n’avons identifié personne capable d’offrir de telles solutions, explique Didier Greggory, le chef d’entreprise. Car beaucoup de professionnels s’accordent à dire qu’en dessous de 8 m de chute, la performance des turbines n’est pas suffisante pour générer de la rentabilité. »
Un défi que Turbiwatt est parvenu à relever grâce à des générateurs ultra-compacts pouvant se loger à l’intérieur de la turbine. « De fait, on a aujourd’hui des turbines qui peuvent brasser de toutes petites quantités d’eau sur de très basses chutes avec des rendements comparables aux hautes chutes. »
Lauréate des trophées de l’Innovation 2014, organisés par la CCI du Morbihan, et du Trophée Crisalide 2013, piloté par Créativ, la société, qui a pu compter sur l’appui de la Région Bretagne sur le volet ressources humaines, a également bénéficié de prêts Innovations par la Banque publique d’investissement (BPI).
Source : Revue de presse de l’association « moulins du finistère« , bretagne Innovation