Cela faisait 8 ans que l’équipementier britannique marchait dans les pas assurés du géant allemand, Adidas. En effet, en 2005, par le biais d’une OPA amicale de 3,8 milliards de dollars, la marque aux trois bandes s’octroie la multinationale. Le but est alors de faire du groupe le leader mondial du sport. Opération ratée car Nike emporte tout sur son passage et même l’Américain Under Armour est aujourd’hui la deuxième force en présence sur le marché américain devant Adidas/Reebok. Obligé de lâcher du lest sur des disciplines comme le Football Américain ou le basketball, Reebok a fini par trouver sa voie dans le fitness. Reebok parie à ce titre sur la discipline crossfit, une technique de conditionnement physique en vogue, et a signé pour cela un partenariat avec un réseau américain de salles de sport. Ainsi, Reebok s’avère en bien meilleure forme qu’on ne le dit. Lors de l’année et demi passée, le chiffre d’affaires a augmenté trimestre après trimestre, et la marge brute a atteint l’an dernier 40%, alors que cet objectif n’était visé qu’à l’horizon 2015. C’est donc pour toutes ses raisons que l’équipementier attire des groupes d’investisseurs venant d’Hong-Kong et Abu Dhabi. Ces acteurs seraient prêts à débourser 1,7 milliards d’euros pour s’offrir la filiale américaine d’Adidas. Si du côté d’Herzogenaurach, on ne réagit pas à ces informations, il semblerait que cette vente soit la bienvenue pour une entreprise allemande bien plus en difficulté qu’on ne le pense. Reste à savoir si Reebok va enfin pouvoir de nouveau voler de ses propres ailes et ravir tous les fans de la marque!